La République en marche : pas d’objectif chiffré
Ils se sont fait attendre, les candidats de La République en Marche ! Fin du suspens avec l’annonce officielle des huit personnes composant la liste du parti présidentiel le mercredi 6 septembre. Menée par Martin Lévrier, conseiller municipal de la majorité à Versailles, elle réunit Anne Grignon, maire (SE) de Lévis-Saint-Nom, Michel Dupart, conseiller municipal de la majorité à Poissy. Issu du MoDem, ce dernier a d’ailleurs en quelque sorte poursuivi l’alliance conclue avec le parti de François Bayrou lors des élections législatives.
« Notre équipe reste dans le cadre de cette alliance »,
souligne Martin Lévrier. Pour autant, cela n’empêchera pas le MoDem de présenter une liste pour les sénatoriales.
Figurent également Frédéric Spangenberg, maire adjoint à Triel-sur-Seine, Katia Lefeuvre, Virgine Rolland, Jacques Guérin (maire de Gommecourt) et Chaïness Taleb.
Combien de sénateurs La République en Marche peutelle espérer dans les Yvelines ? Il a y peu de chance qu’elle réitère le carton plein des législatives. LREM semble en tout ca ne pas vouloir se mettre la pression et selon les candidats n’a pas d’objectif chiffré. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne nourrit pas quelques ambitions
« Emmanuel Macron est un visionnaire qui a su susciter un espoir fantastique qui, j’espère, ne va pas retomber,
« Les grands électeurs ont été élus par des électeurs,
Je pense qu’ils ont entendu le message des élections présidentielle et législatives. »
souligne Jacques Guérin. Martin Lévrier. rappelle
Jean-Paul Delevoye, président de la Commission nationale d’investiture de LREM se veut
« Il ne faut pas sousestimer les élus locaux qui se sentent libérés »,
confiant :
affirme-t-il. Quant à la crainte des élus locaux de voir disparaître la taxe d’habitation, les candidats de La République en Marche ne croient pas que cela puisse faire pencher la balance en leur défaveur.
« C’est un point de départ qui va engager un travail d’écoute et en commun entre l’État et les collectivités »,
précise Martin Lévrier.
Ces derniers mois nous l’ont prouvé : en politique, tout est possible. C’est sûrement ce que s’est dit Atika-Hayet Morillon, l’adjointe aux affaires scolaires de Michel Vialay à Mantes-laJolie, que l’on voit apparaître en quatrième position sur la liste de Philippe Esnol (PRG). Ancienne militante du PS, elle avait rejoint les bédiétistes aux municipales de 2008 sous l’étiquette MoDem. Aux dernières législatives, elle avait ouvertement soutenu Michel Vialay candidat Les Républicains alors que le MoDem avait conclu un accord avec La République en marche. Trois mois plus tard, on la retrouve sur la liste de Philippe Esnol. Ces deux-là ont au moins quelque chose en commun : ils ont été socialistes autrefois.