Les agents communaux ont déposé un préavis de grève
Le maire Cyril Nauth affronte à partir de jeudi son premier conflit social après en avoir désamorcé un en juillet. Les agents communaux seront en grève pour conserver onze jours de congés acquis en 2001.
En juillet déjà, la municipalité frontiste avait reçu un préavis de grève illimité de la part de la CGT – seul syndicat représenté à la mairie. Il devait prendre effet le 4 septembre. En cause : un projet de modification des emplois du temps des agents du service scolaire. Cyril Nauth est parvenu au cours de l’été à négocier un protocole de sortie de crise. « Rien n’interdit à Monsieur le maire de négocier une fois encore, indique la déléguée Claudine Hoc-Sing. Il lui reste quelques jours », nous indiquait-elle ce lundi.
Mais cette fois, ce sont tous les services communaux qui sont concernés. Soixante-dix agents réunis à Maupomet jeudi ont voté la grève. La CGT a donné un préavis courant à partir de ce jeudi 21 septembre jusqu’au 28 septembre. Le mouvement prendra la forme d’un débrayage quotidien de 10 h 30 à 13 h 30 avec rassemblement devant la mairie de Mantes-la-Ville. Les raisons de la colère ? La volonté de la municipalité d’augmenter le temps de travail des agents et de le porter à 1 607 heures par an. Pour la CGT, cela revient de facto à supprimer onze jours de congés supplémentaires que les territoriaux avaient obtenus en 2001.
« Aujourd’hui, on nous propose des RTT pour soi-disant compenser la perte des onze jours, précise la CGT. Demain, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer : n’oublions pas le projet du gouvernement Macron de remettre en cause les 35 heures. » À Mantes-laVille,
les agents ne s’opposent pas à une augmentation de leur temps de travail, mais ils veulent conserver leurs jours de congé. Selon la CGT, la précédente maire, Monique Brochot, avait déjà tenté de remettre en cause cet acquis.
Dans un communiqué, Cyril Nauth confirme qu’il souhaite faire appliquer le temps de travail à 1 607 heures dans ses services. Mais pour l’heure, précise-t-il,
« aucun projet n’allant dans le sens d’une suppression de jours de congés n’a été validé et soumis aux agents municipaux et à leurs représentants ».
70 agents ont voté la grève
La CGT estime que 90 % des agents suivront le mouvement. Il devrait notamment avoir des effets sur les services de cantine scolaire.