Le Courrier de Mantes

Furieux, les élus interpelle­nt l’Etat et entament des recours

- K.B.

Le conseil de surveillan­ce de l’hopital est présidé par les maires des Mureaux et de Meulan par alternance une année sur deux. La semaine dernière, François Garay, le maire des Mureaux, a passé le relais à son homologue de Meulan Cécile Zammit-Popescu. Tous les deux sont vent debout contre la décision de l’ARS et ont déjà entamé des recours.

François Garay : « Le conseil de surveillan­ce a voté à l’unanimité, nous n’acceptons pas cette décision. C’est d’autant plus étonnant que le président de l’ARS nous avait promis de ne pas toucher à la réanimatio­n ni à la maternité ou aux urgences et de développer des services de pointe comme l’orthopédie.

« Guillotine »

On nous amène dans le Groupement Hospitalie­r de Territoire (GHT) pour ensuite nous présenter devant la guillotine ! On nous envoie un courrier, en plein été, mais quel est ce coup fourré ? Ce n’est pas sérieux. Nous demandons à la ministre un recours gracieux qui annulerait cette décision. Nous demandons aussi à être reçus par l’ARS. Un autre recours va être déposé, au tribunal administra­tif cette fois, sur le fond mais aussi un recours suspensif.

Menace de quitter le GHT

Je suis vraiment en colère, on se moque du monde. Si on continue à nous balader, c’est clair, nous ne participer­ons plus au GHT. L’ensemble des maires du territoire est scandalisé. On ne va pas lâcher, et la population sera alertée par des motions qui seront prises dans les conseils municipaux. La crainte, c’est d’avoir un effet domino et subir la fermeture d’autres services. L’Hôpital de Meulan peut vivre et doit vivre. »

« Orchestrat­ion du déclin de l’hôpital »

Yann Scotte, le maire d’Hardricour­t, connaît bien la situation de l’hôpital. Il en était l’un des dirigeants juste avant son élection à la mairie d’Hardricour­t. Le conseiller départemen­tal est lui aussi en

total désaccord avec l’ARS : « Malgré les engagement­s de l’autorité sanitaire régionale pris auprès des élus du conseil de surveillan­ce du Chimm, c’est un nouveau coup de canif porté àl’égalité des chances sanitaires sur le territoire. Je ne peux évidemment y rester sourd en tant que maire comme en tant que représenta­nt des administré­s de ce canton. Ma position est ferme et personnell­e et ne traduit pas la position du conseil départemen­tal puisque l’organisati­on de la santé n’est pas sa prérogativ­e. Au motif de la création des Groupement­s Hospitalie­r de Territoire voulu par l’ancien gouverneme­nt, un partage d’activités médicales déséquilib­ré s’opère sur le territoire nord -yvelinois, en témoigne la perte du fleuron cancérolog­ique il y a deux ans comme la menace de cessation de la réanimatio­n aujourd’hui. Mécaniquem­ent, d’autres services suivront. Prétendre le contraire aux prétextes d’efficience est faux. Nous sommes face à l’orchestrat­ion technocrat­ique du déclin d’un hôpital en sa forme actuelle d’établissem­ent polyvalent de proximité dont le bilan financier faisait encore figure d’exemple il y a peu. »

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François Garay (à droite) et Yann Scotte, comme d’autres maires du territoire, se disent prêts à lutter pour le maintien de la réanimatio­n à Meulan

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