Sauver un siège pour le PS ? « La possibilité existe »
Le PS yvelinois va tenter de garder ses deux sièges obtenus en 2011. Mais la tâche sera ardue. La patronne de la fédération PS des Yvelines Sandrine Grandgambe en a bien conscience.
Difficile pour les candidats socialistes de peser dans cette campagne des sénatoriales alors que leur parti est aux abois sur la scène nationale. Pour le PS yvelinois, les lourdes défaites aux dernières élections locales n’ont fait que compliquer les choses. Même si la tête de liste Sandrine Grandgambe compte sur « un socle d’élus non négligeable », la perte de nombreuses communes aux dernières municipales à fait fondre le nombre de grands électeurs qui auraient pu leur apporter des voix. Objectif : un siège
« Avec un siège, on serait déjà content », confie la conseillère régionale et élue municipale à Trappes. « La
possibilité existe », ose même Sandrine Grandgambe qui veut y croire. « Il faudra de la diversité si on veut du débat. Et puis les gens qui avaient voté pour Macron ne pensaient pas qu’il conduirait une politique à ce point à droite ».
Alors qu’en 2011 le PS, EELV et le PRG avaient fait liste commune, ils partent cette fois en ordre dispersé. Une mésentente qui ne fait qu’amenuiser les chances de chacun. Sandrine Grandgambe regrette ellemême cette situation : « On a pourtant essayé. Au conseil régional, Eddie Aït (leader du PRG dans les Yvelines ndlr) a décidé de se rapprocher des radicaux de droite. Je pense qu’il se trompe mais c’est son choix. Le stade de recomposition doit être passé mais la situation reste confuse. » En cas d’élection, Sandrine Grandgambe compte se positionner comme une farouche opposante à la politique « à droite et ultralibérale » du gouvernement La République en
marche. « Les élus sont perdus et ont besoin d’être rassurés. Comment se projeter sur des projets annoncés dans des programmes municipaux sans avoir de visibilité ? Il y a aussi une vraie politique de gauche qui doit être défendue au niveau national. Notre liste ne se compose pas de professionnels de la politique comme la liste LR, nous sommes des gens engagés qui vivent la vraie vie », estime la socialiste.