Les Républicains obtiennent cinq sièges sur six
Après la débâcle des législatives où Les Républicains avaient perdu neuf sièges sur les dix qu’ils détenaient dans les Yvelines, les sénatoriales ont un goût de revanche. LR qualifie cinq sénateurs sur six, un de plus qu’en 2011.
Dimanche, la liste menée par Gérard Larcher (LR), actuel président du Sénat, est arrivée assez facilement en tête avec 57,94 % des voix (1 588 sur 2 918 grands électeurs).
Le scrutin des sénatoriales a rappelé qu’en 2014 et 2015 La République en marche n’existait pas encore et que les partis dits anciens - Les Républicains (LR) ainsi que le Parti socialiste (PS) étaient les seuls maîtres à bord.
Dans les Yvelines, les municipales de 2014 avaient vu la droite renverser bon nombre de communes de gauche (Meulan, Conflans Sainte-Honorine, Achères, Poissy, Maurepas…) Des victoires qui ont formé des bataillons de grands électeurs de droite (conseillers municipaux et délégués), qui se sont souvenus de leur racine politique. Sans oublier le grand chelem réalisé par l’UMP au conseil départemental des Yvelines.
La volonté de « dégager » les représentants des partis traditionnels ne s’est pas manifestée dans le collège de ces grands électeurs et la victoire à droite a été acquise sans coup férir. Les Républicains réussissent ainsi à faire élire cinq sénateurs : Gérard Larcher, qui devrait conserver son poste de président du Sénat, Sophie Primas, sénatrice sortante et maire d’Aubergenville, qui devra quitter sa mairie. Alain Schmitz, ancien président du conseil départemental et président d’IngénierY (qui aide notamment les communes rurales) a aussi gagné dimanche son bâton de maréchal. Marta de Cidrac, première adjointe au maire de Saint-Germain-en-Laye, fait partie des nouveaux arrivants au sein du palais du Luxembourg ainsi que Michel Laugier, maire de Montigny-le-Bretonneux et président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
La République en marche survit
La République en marche se classe deuxième avec 12,59 % des voix (345 voix). Le sixième et dernier siège au Sénat ira à sa tête de liste, Martin Lévrier, conseiller municipal de la majorité à Versailles.
Le PS disparaît des radars
Le PS qui avait conquis deux sièges de sénateurs en 2011 (Catherine Tasca et Philippe Esnol), n’en compte plus après les 8,94 % (245 voix) obtenus. A gauche encore, Eddie Aït (PRG), avec 35 voix et 1,28 %, essuie un échec.
Les grands perdants
Les autres perdants : Philippe Esnol atteint 1,39 % (38 voix). L’ancien sénateur PS qui valse avec les étiquettes politiques - il est passé par le PRG - n’a pas réussi son coup. La majorité présidentielle dont il se revendiquait ne lui a pas fait de cadeau. Les grands électeurs non plus.
Idem pour Jean-Frédéric Berçot, l’ancien adjoint à Poissy. Le « Renouveau en Yvelines » n’a pas eu lieu.
Jacques Myard et sa « Force Yvelines » rassemblent sous son nom 146 votes et 5,33 % des suffrages. Trop loin de la sixième place. Lui aussi perd beaucoup après sa défaite aux législatives.
Les centristes de la liste « Nos territoires au coeur du projet national » menée par Philippe Geslan espéraient mieux que les 91 voix obtenues.