Grève des communaux : le maire laisse la porte ouverte
Suite à la réforme du gouvernement, les agents de la collectivité devront travailler 1 607 heures annuelles au lieu de 1 526. Depuis jeudi, ils sont en grève, afin de conserver leurs 11 jours de congé supplémentaires acquis en 2001.
Entre banderoles et castagnettes, une centaine d’agents de la collectivité, en plus des extérieurs, ont manifesté devant la mairie jeudi matin de 10 h 30 à 13 h 30. ils se battent pour conserver leurs acquis.
Actuellement, les agents travaillent 1 526 heures annuelles. Or, la municipalité souhaite mettre en place les 1 607 heures de travail effectives, conformément au cadre légal.
Mais depuis 2001 les agents mantevillois bénéficient de 11 jours de congé supplémentaires en plus de leurs RTT, un choix appartenant uniquement à la commune. Suite à la réforme, ces 11 jours devraient être supprimés, d’où la mention sur les banderoles des grévistes : « On ne veut rien changer et garder nos acquis. »
Pas de discussion préalable
L’élément déclencheur de cette colère a été la remise du dossier aux agents notifiant la modification du tableau de bord sans les congés supplémentaires et sans discussion préalable. « La manière dont cela a été présenté et l’absence de dialogue m’ont réellement chagriné » a déclaré un agent. L’adjointe au maire, Monique Fuhrer-Moguerou, s’est d’ailleurs excusée sur cet incident et avoue avoir voulu « faire au plus vite ».
« La porte reste ouverte »
Après avoir reçu une délégation d’agents municipaux le mardi 19 septembre, le maire
Cyril Nauth a expliqué que « la porte reste ouverte, qu’il n’a jamais été dit que ces 11 jours seraient supprimés et qu’aucune décision n’était prise ». Les discussions se sont poursuivies jeudi dernier. En l’absence du maire, c’est Monique FuhrerMoguerou qui a tenu lieu d’interlocutrice.
Lors de cet entretien, neufs agents étaient présents. Ils ont déclaré qu’ils étaient d’accord pour travailler 1 607 heures mais tout en conservant leurs 11 jours de congé supplémentaires.
De plus, Claudine Hoc-Sing, secrétaire générale du syndicat des Fonctionnaires Territoriaux de Mantes-la-Ville, souligne qu’avant « il n’y avait pas de seuil plafond, tandis qu’avec cette nouvelle réforme, les agents ne pourront pas aller
au-delà de leurs heures fixées ». L’adjointe au maire précise
que « la réglementation qui oblige à passer aux 1 607 heures est une idée du gouvernement. Cela vous pénaliser, mais ce n’est pas notre volonté ». Elle déclare également que la mairie « n’est pas fermée à la négociation. On va vous laisser un temps de réflexion afin que vous relisiez les textes et que vous puissiez discuter
avec vos délégués ». Elle ajoute à l’intention des
agents : « On vous demande d’attendre une semaine et de lever le préavis de grève déposé jusqu’au 28 septembre qui nuit à la population. »
Suite à cet entretien, un préaccord a été trouvé. Les agents ont demandé à l’adjointe au maire, de mettre par écrit que « la discussion n’est pas fermée et que les négociations sont en cours ». Depuis, les communaux ont maintenu la grève vendredi et obtenu un nouveau rendezvous avec le maire lundi dernier, durant lequel un barbecue a été organisé devant la mairie. Après cette réunion, le maire a maintenu le fait qu’aucune décision n’est encore prise et qu’il faut qu’il se « renseigner auprès de plusieurs organismes, tel que le CIG (Ndlr : centre interdépartemental de gestion, afin de vérifier qu’on rentre dans le cadre de la loi. »