L’expo a pris des allures de carnaval
Même si le Parc Molière n’a pas encore été officiellement inauguré, il a donné un avantgoût de ce qu’il pouvait représenter aux Mureaux : un espace de convivialité, d’échanges, d’expression artistique et de réjouissances. Samedi, à la faveur du vernissage de l’exposition Regard(s) sur l’espace du photographe Dobrivoje Arsenijevic, la ville a connu une ambiance carnavalesque. D’abord au parc où l’exposition a permis de voir et de comprendre le regard de nombreux habitants sur cette ville où est assemblée une partie de la fusée Ariane. Ensuite, un pique-nique a été organisé par les associations avec cette belle tente sahraouie de laquelle émanait une mélodie accompagnée d’odeurs de thé à la menthe et de gâteaux sucrés ou salés.
Portraits d’habitants projetés sur les murs
Le soir venu, l’esplanade du parc, communément appelé l’agora, a vu se déhancher de nombreux danseurs dans le cadre du spectacle Images et mouvements. La troupe Les Orpailleurs a montré son savoirfaire en transformant des novices muriautins en vrais danseurs, le temps de quelques semaines. Cette restitution a été suivie par un nombreux public, tandis que, sur un mur, étaient projetées des images ou portraits d’habitants.
Cette soirée fut l’occasion de faire la connaissance de Kheira Chérif, une des toutes premières femmes pilote d’avion en Algérie désormais membre de l’association Femmes Unies. Elle leur communique sa passion pour l’aviation. On a écouté avec plaisir Issa Sow, le spécialiste du violon à une corde. Une ambiance des grands soirs qui a fait dire à Thierry Matera, le metteur en scène de l’événement :
« La plus grande richesse de cette ville, c’est sa diversité ».
Bel hommage !
Samedi, La Médiathèque a renoué avec une de ses anciennes habitudes. Le brunch des petits éditeurs, aussi appelés l’office des éditeurs indépendants. Le principe est le suivant : de petites maisons d’édition envoient des romans aux bibliothécaires.
Celles-ci invitent des lecteurs pour les découvrir. Trois mois après, ils reviennent faire le point des ouvrages qu’ils ont lus.
Et ceux-ci sont retenus pour faire partie du fonds de la médiathèque. Les autres sont retournés aux éditeurs.
Samedi dernier donc, Laura Aspar et Sonia Lachter ont eu le plaisir de relancer cet atelier. Autour d’un café et de quelques gâteaux, elles ont eu l’occasion d’accueillir des lectrices qui sont venues discuter des ouvrages et des auteurs qu’elles ont découverts. Au cours de cette matinée studieuse, les productions de maisons d’édition telles que l’Antilope, Belleville, Fonds Noirs ou Sonneur ont été passés au crible. Et à entendre les discussions des participantes, ces petites maisons d’édition indépendantes ont, pour la plupart, fait du bon travail.
« Cet office a lieu dans le cadre de notre rentrée littéraire. Il nous permet de démarrer l’année sous de bons auspices. Nous sommes satisfaites de cette belle matinée. Il y a quelques romans qui sont vraiment de très belle facture »,
ont déclaré Sonia et Laura, les deux organisatrices de l’événement. Maintenant, il n’y a plus qu’à inviter le public à se rendre à la médiathèque pour découvrir de nouveaux livres. De belles surprises l’y attendent.