La police saisit un arsenal dans un camp de gens du voyage
Fusils, pistolets… L’interpellation d’un homme après des violences dans un bar de Mantes-la-Jolie a conduit la police à saisir un grand nombre d’armes et de munitions. Mercredi 27 septembre, un quadragénaire issu de la communauté des gens du voyage, fortement alcoolisé, fait de l’esclandre au Sporting, établissement sans histoire du centre-ville. Il est évincé par le gérant et revient quelques minutes plus tard avec son fils, pour en découdre.
Un coup de feu dans le plafond du bar
Il menace les personnes présentes dans l’établissement avec une arme de poing, pendant que son fils, 20 ans, frappe le patron et des clients à coups de tabouret. Voyant son enfant en difficulté, le père de famille tire dans le plafond, sans heureusement faire de blessé. Tous deux s’enfuient. Ils sont rapidement identifiés.
Une perquisition est effectuée en fin d’après-midi dans le camp de gens du voyage sédentarisés où ils résident, à Limay. Père et fils sont interpellés. En fouillant la caravane du grand-père, les enquêteurs mettent la main sur plus d’une quinzaine d’armes, non déclarées. Parmi les munitions retrouvées, certaines correspondent à celles utilisées dans le bar, du calibre 45.
Auditionné, le grand-père, âgé de 71 ans, se retranche derrière sa passion des armes. L’une de celle saisie sur le camp apparaît volée en 2013. Le septuagénaire assure ne pas être au courant. Sa garde à vue a été levée. Après expertise des armes, il sera de nouveau entendu au commissariat.
Son fils et son petit-fils ont reconnu les violences dans le bar. Le quadragénaire justifie son attitude par son état d’ébriété. L’arme utilisée dans le débit de boisson n’a pas encore été identifiée. Mardi 3 octobre, le père a été condamné à quinze mois de prison. Il pourra aménager sa peine. Son fils a écopé de huit mois avec sursis.
Le gérant du Sporting s’est vu délivrer, au total, dix-huit jours d’incapacité.