Saison du Colombier : une horrible mégère en guise d’apéritif
À part, décalé… Le Colombier nouveau persiste et signe pour une seconde saison ouverte samedi, façon « intimiste » (à une trentaine de personnes) avec Sweet Home sans états d’âme, un choix lourd de sens. Cadavres exquis
Attention ! C’est du bon spectacle : noir, bête et méchant, magistralement interprète par Rita Tchenko, seule en scène - du moins en personne car entourée d’une flopée de bidules genre
« cadavres exquis ». Sauf que d’avoir choisi l’histoire de cette horrible mégère seule dans son univers hideux et dévasté qui tricote du fil barbelé en vociférant sa haine du genre humain est plutôt inattendu voire à contretemps de l’exercice habituel d’un lancement de saison culturelle. Fait pour donner envie. Joyeusement. Et des phrases comme : « Tu as joué et perdu si bêtement. Moi, je vais tenir longtemps, très longtemps » qu’elle lance à son seul public, sa voisine séquestrée, résonnent forcément comme le défi… du Colombier nouveau style : « contre, tout contre » selon la formule bien connue de Sacha Guitry. Un parti pris.
Comme l’an dernier - un peu moins quand même ! - on se perd pas mal dans le programme de la saison distribué à l’occasion : il s’en dégage que la majorité des spectacles sont courts, s’adressent d’abord et surtout aux enfants - très jeunes compris ! - l’une des cartes maîtresses de l’ancienne équipe.
Démocratiser la culture
L’option ciné-club est maintenue avec un film par mois, le vendredi, et trois cycles : patrimoine, contemporain et famille. Côté adultes, on retient une conférence du théâtre musical et l’accueil des grands festivals locaux (Blues sur Seine) ou de partenaires solidement implantés (Les 4 z’Arts, le conservatoire de Limay). Enfin, comme l’a souligné le maire lors de l’apéritif qui a précédé le spectacle :
« extravagante »,
« Avec un Pass à 15 €, valable pour deux personnes qui permet la gratuité pour toutes les séances de ciné-club mais aussi de bénéficier d’un tarif de 5 € pour tous les spectacles, c’est ça démocratiser l’accès à la culture. »