Le Courrier de Mantes

Une ambiance effervesce­nte à l’avant-première de

Le dernier film de Fabrice Eboué, est sorti en salle le 11 octobre. La veille, le réalisateu­r était présent au CGR, en compagnie de l’acteur Ramzy, où une avant-première était organisée.

- G.N.

Certains sujets d’actualité se prêtent à l’humour, d’autres auraient tout à gagner à être pris au sérieux… L’acteur et réalisateu­r Fabrice Eboué a relevé le pari de mettre en images la coexistenc­e religieuse, à travers son nouveau film.

Le long métrage Coexister invente l’histoire de la création d’un groupe de musique avec un imam (Ramzy Bédia), un prêtre et un rabbin. Les managers musicaux (Fabrice Eboué et Audrey Lamy) doivent convaincre les musiciens d’accepter l’aventure.

À en croire l’enthousias­me du public, à l’avant-première au CGR mardi 10 octobre, l’humour, même teinté de dérision, peut l’emporter sur la haine et l’intoléranc­e.

Après le film, l’arrivée de Fabrice Eboué, accompagné de Ramzy, crée un grand moment d’émotion, pendant que monte une ambiance effervesce­nte dans la salle.

« Le film compile des blagues amusantes du début à la fin et c’est très plaisant, un grand moment de détente,

a réagi Pascal, à l’issue de la séance.

Aucune méchanceté ne transparaî­t dans l’humour. Au final, on comprend que l’on peut s’entendre quelle que soit la religion de chacun, en faisant un effort. C’est totalement vrai, je trouve ! » « Ramzy brise les clichés de l’arabe. J’ai bien retrouvé l’esprit de ces deux stars»,

ajoute un auttre spectateur.

L’avant-première est suivie d’un débat avec les deux invités qui se prêtent au jeu des questions-réponses. Le public veut comprendre les messages du film, en connaître les coulisses et savourer des anecdotes. Céline, s’interroge sur la légitimité morale de Coexister :

« En ce moment, il y a beaucoup de caricature­s et de racisme,

Avez-vous voulu faire passer le message que l’on peut rire de tout ? »

rappelle-t-elle.

Une autre question intéresse l’assistance :

« Avez-vous dû censurer des répliques sensibles ou vous êtes-vous découragés car votre sujet aurait pu poser problème dans un autre contexte ? »

Le réalisateu­r n’a de cesse de rappeler que l’humour reste le fil conducteur du scénario.

Le film mêle des personnage­s stéréotypé­s dans une harmonie décapante.

Au départ, tout se passe mal, mais les trois musiciens se soudent quand un projet commun les réunit. Des concerts, des créations, et une volonté de chanter le « vivre ensemble » illustre la possible entente entre communauté­s.

Libre parole à la salle

Newspapers in French

Newspapers from France