L’association Déclic pleure le départ d’Honorine
Accueillante et à l’écoute des autres. Honorine assure la réception, le tri et la distribution du courrier de sans-abris. C’est l’une des missions de l’association Déclic, qui propose un accueil de jour à des personnes précaires dans des locaux situés rue de la Somme, à Mantes-laJolie, et qui emploie actuellement la jeune femme. « Elle va devoir nous quitter bientôt et nous allons regretter son départ car elle joue un rôle essentiel, annonce Philippe Langonné, le directeur. Nous allons devoir supprimer le poste ! »
Contrat aidé pas « homologué »
C’était au bénéfice d’un contrat aidé qu’elle avait rejoint les six autres salariés de l’association, au 1er août dernier, pour
une durée de six mois. « Le conseil départemental nous a depuis fait savoir, à la rentrée, que des contrats aidés n’étaient pas reconduits et qu’il ne pouvait homologuer celui-ci », soupire Philippe Langonné. Conséquence ? L’emploi aidé va définitivement disparaître des prérogatives de l’association. « Nous avons décidé de garder Honorine, mais en la rémunérant avec nos fonds propres ! », ajoute-t-il. L’agent d’accueil sera donc présente jusqu’au mois de janvier, comme le prévoyait son contrat.
Pour Déclic, la perte de l’unique emploi aidé qui venait en complément de ses six autres salariés et des bénévoles représente un manque-à-gagner. « Nous réfléchissions à plusieurs pistes pour la suite. Il est possible que nous devions cesser de réceptionner le courrier des sans-abris qui sont 350 à en bénéficier. Or, il existe très peu de structures qui proposent un suivi de ce type. Comment vont-ils faire ensuite ? », s’inquiète le responsable.
Deuxième hypothèse, l’activité pourrait être assurée par d’autres salariés. Mais cette réorganisation impliquerait de fermer le centre d’accueil une demi-journée par semaine, par exemple.
Quoi qu’il en soit, la jeune
femme va quitter son poste avec regret.
réagit-elle.
« J’aime ce que je fais !, Auparavant, je travaillais dans la restauration par intérim et cet emploi était une réelle opportunité pour moi ! J’aurais aimé pourvoir rester plus longtemps en contrat aidé à Déclic. »
« Je peux presque comprendre la suppression des emplois aidés dans des administrations qui en emploient beaucoup. Mais je tiens à rappeler que notre structure n’abusait au contraire pas de ces contrats »,
commente le directeur, désabusé. L’an passé, l’association avait déjà été frappée par une baisse de subventions départementales.