Collège innovant : premières réponses du directeur académique
Le directeur académique Serge Clément a reçu en audience, à leur demande, les enseignants des collèges Cézanne et Chénier de Mantes-la-Jolie appelés à fusionner. Il s’est posé en garant du statut et des programmes nationaux.
Peu d’informations institutionnelles avaient filtré jusqu’ici sur le futur
qui doit ouvrir au Val Fourré à Mantes-la-Jolie en 2019, en dehors de ce qu’en a dit et écrit le conseil départemental. C’est peu dire que les réponses du directeur académique Serge Clément étaient attendues par les enseignants de Chénier et Cézanne. Ces enseignants boycottent, pour la plupart, les réunions censées préparer la fusion des deux établissements mantais. Mercredi, le directeur académique les a reçus en audience. Le secrétaire départemental de la FSU François Hébert faisait partie de la délégation.
», « collège innovant Déclaration étonnante
Les inquiétudes des enseignants portent sur le statut, sur le projet pédagogique du futur établissement, et sur son recrutement. Ils avaient découvert à la faveur d’un entretien donné à Nice Matin par le pédagogue - et promoteur du futur collège - André Giordan, que les enseignants y seraient soumis à 35 heures de présence par semaine. Une déclaration étonnante, qui fait fi des obligations réglementaires de service attachées au statut (18 heures de service pour les professeurs certifiés, 17 heures pour les agrégés), qui néglige aussi le travail invisible des enseignants (préparation des cours, correction des copies, etc.). Sur ce point, le directeur académique s’est montré rassurant, se posant en garant du statut, tout en confirmant qu’il était question d’augmenter la présence des adultes sur place.
« Il a fait valoir qu’il n’était pas responsable de tout ce qui est sorti dans la presse. Autrement dit, le conseil départemental fait la promotion qu’elle veut, ça n’engage pas l’Éducation nationale »,
décrypte François Hébert. Dans le même entretien au quotidien régional, André Giordan affirmait aussi :
« S’ils me donnent carte blanche
[le conseil départemental et l’académie de Versailles],
c’est parce qu’ils sont désespérés. »
Les enseignants voulaient des précisions sur le la possibilité pour le
de recruter massivement hors du mouvement national et, craignent-ils, de choisir son personnel dans des proportions inédites. Mais Serge Clément n’a pas communiqué le nombre de
envisagés. D’une manière générale, les enseignants ont expliqué avoir du mal à concevoir qu’un
postes », « collège innovant » profil »
« profilage des « postes à
« territoire en difficulté puisse devenir un lieu d’expérimentation »
plus ou moins sauvage. Si certaines interrogations ont été levées par la rencontre de mercredi, beaucoup de questions restent en suspens, de l’avis du Snes-FSU.
« C’est une première audience sur cette question qui en appellera d’autres »,
indique François Hébert.