Le Courrier de Mantes

La Mandragore propose des logements pour sortir les familles de l’hôtel

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« Il peut être ardu de loger des personnes en difficulté ! ».

Valérie Noël, la directrice de La Mandragore, constate régulièrem­ent des écueils à l’insertion par le logement. Depuis 1990, cette associatio­n se donne vaille que vaille pour objectif d’y pallier et d’accomplir cette mission sociale. Sa méthode ? «

Nous proposons des appartemen­ts sociaux ou communaux à des sans-logis et assurons pour eux un accompagne­ment global »,

raconte-t-elle. C’est le rôle notamment du Centre d’hébergemen­t et de réinsertio­n sociale (CHRS), un pilier de l’associatio­n, qui coordonne 76 places d’urgence.

Cinq nouveaux logements

Depuis cet été, ses missions se sont étendues avec la mise en place d’une nouvelle convention qui l’associe à l’État. Désormais, La Mandragore adhère au dispositif national Alternativ­es à l’hôtel, qui se déploie d’ailleurs beaucoup en Ile-de-France.

« Il est certes nécessaire de louer des chambres pour sortir des familles de la rue,

Mais pour éviter qu’elles y restent des mois, voire même des années, ce

directrice. explique la

L’associatio­n a donc décidé de louer cinq appartemen­ts supplément­aires, pour accueillir en permanence vingt personnes qu’elle sortirait de cette manière de l’hôtel. Deux de ses logements sont déjà prêts à l’usage, les trois autres le seront d’ici la fin de l’année. Valérie Noël précise :

« Nous avons par exemple permis à une famille d’accéder à un chez-eux temporaire. Ce sont des travailleu­rs pauvres en insertion, qui, malgré l’emploi de la femme, n’a pas les moyens pour l’instant de se loger. »

Cependant, la solution est provisoire et ne doit pas excéder environ six mois. Les bénéficiai­res ont le temps de mener leurs démarches pour accéder à la location.

« Les étrangers en situation irrégulièr­e séjournant dans des hôtels sont confrontés à des problèmes administra­tifs »,

raconte-t-elle. De manière générale, comme elle le rappelle également,

« l’hôtel n’est pas adapté à l’évolution des situations. Il n’est pas possible d’y cuisiner des repas et les sanitaires sont bien souvent dans des parties communes. Il n’en est pas de même dans un logement où l’on peut se sentir bien et mener tout de front ! L’insertion devient impossible quand on a trop utilisé le dispositif d’hébergemen­t d’urgence et les hôtels vers lesquels il conduit. »

Les travailleu­rs sociaux peuvent donc juger opportun d’orienter des familles vers La Mandragore.

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