Doyenne des Yvelines, l’Espérance a fêté ses 150 ans
Avec son siècle et demi d’existence, la fanfare de l’Espérance de Bouafle se classe comme la plus ancienne association de Yvelines : un beau record qui vaut bien d’être célébré !
Ce qui fut fait, dimanche à la salle polyvalente de Flins, mieux adaptée à accueillir l’événement qui a drainé la foule des grands jours. Au programme, un concert forcément avec une dizaine de morceaux de l’héroïne du jour sous la direction de Laurent Hemeryck.
L’Harmonie de Juziers a pris le relais en seconde partie sans oublier le Nezel Banda qui a ajouté sa petite touche.
« Seule distraction des familles d’agriculteurs »
Une exposition retraçant l’histoire et les beaux moments de la fanfare a également fait la joie du public : c’est à qui reconnaissait l’aïeul ou le tonton sur les vieilles photos. Car l’Espérance a ses familles de musiciens avec une relève qui a traversé les siècles depuis sa création en 1867. Des instruments et du matériel des tout débuts avaient
Une longue histoire
La belle histoire de l’Espérance, Jean Dumontel, l’actuel président, lui-même saxo-baryton, la connaît bien et va la raconter avant le concert. Et comment en 150 ans, la fanfare des débuts avec ses 150 musiciens a évolué pour devenir l’orchestre d’Harmonie d’aujourd’hui. « À sa création, la fanfare était la seule distraction des familles d’agriculteurs du « pays ». Tous les musiciens étaient de Bouafle. Le premier étranger (d’Ecquevilly !) est entré en 1967. Il n’y avait que des hommes. Il a fallu attendre 1975 pour y voir la première femme, Denise Mery, sous-chef saxo, toujours parmi nous ! Aujourd’hui, l’Espérance a un tiers de femmes et 80 % d’étrangers à Bouafle venant de tout le Mantois ». Le président souligne aussi la longévité de certains chefs, comme Henri Bordier et ses 67 ans de présence dans l’Harmonie, de 1948 à 2014 : comme quoi la musique ne se contente pas d’adoucir les moeurs comme le dit le dicton : elle assure bonne forme et longue vie. Aux musiciens… comme à l’Espérance qui a sûrement encore de beaux siècles devant elle.