Voyage clownesque vers l’enfance à La Nacelle
Ainsi vont les cerises évoque, dans une forme qui emprunte beaucoup à l’art du clown, le retour sur les lieux de l’enfance de deux soeurs que la vie a éloignées l’une de l’autre et qui, au moment d’affronter la perte de leur mère, vont retrouver leur connivence.
Elles ont une cinquantaine d’années. La soeur aînée cherche à bien faire avec entêtement et méticulosité. La soeur cadette avance dans la vie comme dans un rêve, avec entrain et maladresse. Elles vivent le deuil de leur mère, chacune de son côté. Elles n’ont plus beaucoup de liens. La plus grande joie de leur mère était de les entendre rire quand elles étaient enfants. Cette mère facétieuse leur a laissé un testament tout à fait inattendu, un jeu de piste qu’elles devront suivre dans la maison de l’enfance. À travers une lettre apportée par une étonnante messagère, la mère cherche à susciter en elles ce qu’elles ont perdu : la complicité. Cette merveilleuse initiative maternelle va les mettre dans des situations où elles auront à faire preuve d’imagination et d’inventivité.
Dans cette quête, les objets vont résister et les contraindre à des attitudes cocasses et ridicules, les jeux de l’enfance vont les mettre en déséquilibre et révéler leur maladresse ou leur talent, les chansons inventées par la mère vont remonter à la mémoire comme une pièce fermée dans laquelle, tout à coup, entre le soleil. Rythme et virtuosité vont jaillir malgré elles, elles vont prendre goût à cette intrigue pleine de surprises et la jouer avec une grande jubilation.