Cyril Nauth s’explique face à une salle vide
Les réunions de mi-mandat n’attirent pas les foules. Dans une semi-boutade, le maire Cyril Nauth s’en réjouit presque : si les habitants ne se déplacent pas, cela veut dire qu’ils sont plutôt contents de sa gestion.
L’exercice est méritoire. Mardi 31 octobre, au Domaine de la Vallée, dans un local résidentiel mal chauffé et mal éclairé, le maire Cyril Nauth a déroulé point par point son bilan de mi-mandat pendant plus d’une heure d’horloge. Il n’y avait pourtant personne, ou presque, en face de lui. Les élus Front national exceptés, on a compté quatre habitants, dont un opposant, membre de l’association Mantes en mouvement du conseiller municipal (LR) Eric Visintainer.
« Si les habitants ne viennent pas, c’est qu’ils sont contents. »
Cyril Nauth a commenté l’apparente indifférence des
citoyens : « Les gens viennent surtout pour se plaindre. Donc s’ils ne viennent pas… » Le maire affirme qu’il apprécie cet « exercice démocratique » et qu’il recommencera volontiers.
Cyril Nauth a réservé une annonce aux habitants du quartier : dans quelques mois ouvrira la cinquième microcrèche privée de la commune dans l’ancien logement de l’instituteur de la
rue de l’Epte. Son équipe, a-t-il rappelé, a « réorienté l’offre
de garde sur le privé ». Une solution qu’il présente comme
obligatoire « dans les temps très contraints qui sont les nôtres ». Il a réexpliqué avoir taillé dans les dépenses sociales,
en particulier dans « ce qui était proposé en termes de loisirs dans les centres de vie sociale [visant par là des « gueuletons » qui auraient été offerts aux habitants]. On n’a pas forcément envie de voir son argent dépensé par d’autres. Nous
avons essayé d’assainir tout ça ». En revanche, « nous avons créé un salon des seniors, preuve de notre attachement à nos anciens ».
S’adressant en principe à la partie haute - pavillonnaire - du Domaine de la Vallée, le maire a promis de ne pas construire dans ce quartier de logements sociaux : « Il y en a suffisamment de l’autre côté de l’avenue
du Breuil. » Il a indiqué avoir mis un coup d’arrêt à un programme immobilier dans le quartier de Maupomet : il en a coûté 100 000 euros à la commune. Il a préempté également rue Pasteur, dans le secteur de la gare, pour empêcher la construction d’un immeuble de 140 logements.