Robespierre : la réaction d’un professeur d’histoire
Les prises de position de Jean-Pierre Ribat, médecin limayen, pour demander à débaptiser la rue Robespierre, dans laquelle son cabinet est installé, ont suscité de nombreuses réactions, la plupart négatives, sur les réseaux sociaux. Rappelons qu’il s’offusquait de cette forme d’hommage rendu à l’instigateur de la Terreur, dans une lettre ouverte et dans nos colonnes, car il jugeait le révolutionnaire trop « sanguinaire » à son goût et responsable de nombreuses exactions sous cette période de l’histoire. Maurice Martin, professeur d’histoire honoraire qui officiait dans le Mantois, a également réagi.
« Imaginez que, comme ancien professeur d’histoire, je donne un avis tranché sur la meilleure manière de soigner la peste ou le choléra. Un médecin serait en droit de dire : De quoi se mêle-t-il celui-là ? Chacun son métier, estime-t-il, dans un mail adressé à la rédaction. C’est pourtant un médecin de Limay qui se permet, sans doute après quelques lectures superficielles, de porter un jugement péremptoire et définitif sur
Maximilien Robespierre. »
Plutôt que de demander de bannir Robespierre du pas de sa porte, il conseille à Jean-Pierre Ribat, sur le ton de l’humour, de tout simplement changer d’adresse. Il cite d’autres personnages célèbres aux actes contestables, figurant aussi sur des plaques de rue, pour mettre en garde le médecin sur l’endroit où il s’installera.
« Robespierre est, qu’on le veuille ou non, un moment de l’histoire de la France où, confrontée à l’offensive de tout ce que l’Europe comptait de monarchies et de nobles émigrés, il a fallu prendre des mesures énergiques pour sauver la Révolution et la République », ajoute-t-il.