Gymnase non homologué : le hand handicapé
Le nouveau complexe sportif de Bonnières, qui dépend de la CCPIF, n’est pas homologué pour accueillir les matchs de handball. Le club local en paye le prix pour l’heure.
La section handball de l’AS Bonnières vient d’enregistrer une quatrième défaite d’affilée à l’occasion du match en retard qu’elle a disputé contre le voisin Mantes-la-Ville. Ce début de saison calamiteux - « le plus mauvais de notre histoire », précise l’entraîneur-joueur Bertrand Hamon - s’explique car il résulte de conséquences que tous ceux qui suivent le club avaient prévues.
Un écrin vide ?
Cela fait un mois que la section de l’AS Bonnières est obligée de disputer tous ses matchs à l’extérieur. En cause, la non-homologation du terrain de handball du complexe sportif flambant neuf de Bonnières situé rue de la Houssaye. « On a transmis à la Communauté de communes des Portes de l’Ile-de-France (CCPIF) la liste des modifications que la ligue d’Ile-de-France de handball nous demande. Il y a notamment le traçage des lignes qui est à revoir. La CCPIF nous a dit qu’elle allait réaliser les travaux mais rien n’a été fait depuis », précise Bertrand Hamon, qui s’agace du décalage qui existe entre le temps administratif et celui de la compétition.
Averti dès septembre, le président de la CCPIF Alain Pezzali dit avoir eu conscience très tôt de ce souci mais s’avoue impuissant : « Nous avons délégué un bureau d’études qui doit gérer ces problèmes mais il n’a pas été réactif. » Il assure
que « si la CCPIF avait été maître d’oeuvre, elle aurait réalisé les travaux. Mais la délégation fait qu’on est obligés de passer par l’interlocuteur désigné ».
Côté handballeurs, Bertrand Hamon regrette que ces péripéties aient des effets sur la vie
du club : « D’une part, on joue toutes nos rencontres à l’extérieur, ce qui pénalise notre équipe première, mais les parents des enfants inscrits chez nous commencent aussi à en avoir marre de devoir se déplacer chaque week-end pour emmener les équipes jeunes. Je crois que les élus ne se rendent pas compte de ce qu’exige le sport de compétition. »
Le joueur trouve même vexant certaines restrictions demandées à son club : « On nous a interdit la colle lors des entraînements (ndlr : la colle est en fait de la résine qui permet de mieux tenir le ballon en main) sous prétexte que cela produisait trop de traces au sol. J’ai l’impression que la CCPIF s’est dotée d’un bel équipement, pensé pour être joli, mais qu’il ne faut pas trop user. » Alain Pezzali ne dément pas. Il considère qu’un autre type de résine, moins salissante, pourrait être utilisée par les joueurs.
« Les élus ne se rendent pas compte »
Tout régler d’ici fin novembre
Quant aux travaux, le président a pris sa décision et certifie : « Nous avons pris rendez-vous avec le bureau d’études et l’architecte le 14 novembre. On exprimera nos besoins et, quoi qu’il arrive, on déclenchera les travaux. On veut que tout soit réglé d’ici la fin novembre. »