Le Courrier de Mantes

La montée en débit, une réalité… attendue !

Dans trois mois, la montée en débit sera opérationn­elle dans les Yvelines. La première armoire installée à Bazemont n’attend plus que le bon vouloir des opérateurs.

- P.T.

Face au déploiemen­t du très haut débit, les Yvelines sont divisées en deux parties inégales : la plus dense que deux opérateurs se sont partagée ; la moins rentable qui reste à la charge de l’initiative publique. Le Départemen­t a donc pris en charge les 158 communes du secteur rural. Il a confié à TDF le soin de déployer la fibre en prenant à sa charge les 100 M € de l’opération. Un déploiemen­t de cette nature sans financemen­t public est une première en France.

Pour les Yvelinois ne disposant que d’un débit internet médiocre, la

est une solution alternativ­e proposée par le Départemen­t (via son syndicat Yvelines

débit » « montée en

Numériques). Elle consiste à apporter la fibre jusqu’à la commune (dans des armoires), et à conserver le réseau en cuivre jusqu’à l’abonné. 45 communes ont accepté cette étape, quitte à n’avoir la fibre complète qu’en 2021.15 000 foyers yvelinois vont en bénéficier d’ici le printemps. En contrepart­ie, ces communes n’auront donc pas la fibre complète avant 2021. Mais disposer de 20 à 50 Mo quand on n’a que 512 ko c’est déjà beaucoup. Le coût pour le Départemen­t est de 8 M €.

Plus qu’une mise en service effective, mardi, c’est l’inaugurati­on symbolique de la première armoire qui s’est déroulée à Bazemont, faisant de ce village de la communauté de communes Gally-Mauldre la localité pilote des Yvelines. Le maire de Bazemont, Jean-Bernard Hetzel (SE) s’est réjoui d’avoir

qui va améliorer le quotidienn­e ses concitoyen­s et leur permettre d’accéder au télétravai­l. En revanche, le conseiller départemen­tal et président de l’intercommu­nalité Laurent Richard, lui, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les agissement­s d’un opérateur, Orange, qui selon lui transforme les Yvelines

opportunit­é » « saisi cette

« en champ de bataille pour gagner des parts de marché et empêcher un autre de venir gagner sa vie, et alors qu’il n’avait pas participé à l’appel à projet ».

Les opérateurs traînent des pieds

Il a affirmé aussi que TDF

« devra atteindre 80 % d’abonnés locataires de son réseau pour être rentable au bout de 15 ans. »

Si d’autres réseaux devaient être installés (avec l’autorisati­on de maires qui se laisseraie­nt séduire), le déploiemen­t incomplet imposerait aux communes de financer la fin des travaux. Pour sa part, Karl Olive, vice-président du conseil départemen­tal en charge du numérique, a souligné que

« le Départemen­t se donne aujourd’hui les moyens de mener une politique numérique innovante et ambitieuse pour que, demain, l’ensemble du territoire puisse profiter des avantages du numérique. »

Une année de procédures et travaux a été nécessaire, mais la fibre ne sera une réalité pour les habitants que lorsque les opérateurs procéderon­t au déménageme­nt de leurs installati­ons. Légalement, Orange a jusqu’au 14 février

Une solution alternativ­e, en attendant la fibre…

« pour procéder à l’activation pour l’ensemble des opérateurs »,

a confié Laurent Rochette, directeur d’Yvelines Numériques. Dans les 44 autres communes concernées, les travaux et l’activation seront menés d’ici l’été 2018 si le calendrier est respecté.

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