Gilles Prin, globe-trotter de l’urbex
La photo, Gilles Prin est tombée dedans dès son plus jeune âge. À 7 ans, il avait déjà son appareil jetable. De fil en aiguille, en grandissant, il est passé au reflex puis au numérique. Au début, ce sont surtout les paysages et les petits monuments qui l’intéressaient. Quant aux personnages, pas question de leur demander de prendre la pose, non, c’est l’instantané des attitudes que Gilles Prin privilégiait ainsi que l’expression des visages.
Des lieux abandonnés, voire interdits
Mais depuis quelque temps, Gilles Prin est devenu un adepte de l’urbex, autrement dit de l’exploration urbaine. Le principe est simple, il s’agit de découvrir des endroits abandonnés, par ailleurs souvent difficiles voire interdits d’accès. Des lieux où la nature tente de reprendre ses droits. Friches industrielles, édifices religieux, bâtiments publics, privés, militaires, souterrains… C’est dire si le champ d’activité de ces passionnés est vaste.
OEil avisé
Pour pratiquer sa passion, Gilles Prin est devenu globetrotter, promenant son objectif un peu partout en France, la Bretagne, l’Est mais aussi notre région puisqu’il vit à Freneuse. Parmi les sites visités dans le Mantois, une friche industrielle à Vernon et l’hôpital-sanatorium d’Aincourt. Inscrit au titre des monuments historiques, il est aujourd’hui abandonné dans le parc de la Bucaille. De longs couloirs tagués, des murs sur lesquels la peinture s’écaille, des toilettes délabrées, des flaques d’eau… autant de sujets d’intérêts pour Gilles Prin qui s’est aussi beaucoup intéressé au parc. D’un oeil avisé, il sait aussi repérer les objets insolites apparaissant dans des lieux improbables comme cette peluche abandonnée dans un arbre. Un vieux camion de pompiers qui part vers un musée, une maison abandonnée en Bretagne, une vieille machine à écrire… Autant d’objets et de lieux sur lesquels s’attarde l’objectif de Gilles Prin, comme s’il voulait les faire revivre, comme s’il voulait recréer une histoire pour chacun d’eux.