L’installation d’une antenne relais fait polémique
Pour remédier à la mauvaise réception des téléphones portables dans le village, une antenne relais devrait prochainement être installée dans la commune. L’emplacement fait débat.
A Evecquemont, la connexion internet comme la réception des lignes de téléphonie mobile laissent à désirer. L’installation d’une antenne relais fait débat depuis de nombreuses années dans le village. Certains, craignant la défiguration du paysage et la nocivité des ondes s’y opposent. D’autres, lassés de ne pouvoir bien capter avec leur téléphone l’attendent de pied ferme. En mars dernier, la réunion organisée en mairie sur le sujet avait laissé penser que les habitants étaient majoritairement favorables à l’implantation. Mais une poignée d’habitants résiste. Le collectif Episcologie ne veut pas de cette antenne qui selon eux, serait dressée sur une zone boisée et classée (Evecquemont fait partie du parc naturel régional du Vexin). « Cette installation favoriserait aussi les effondrements très fréquents dans ce coin. Sans parler du paysage et des ondes. Evecquemont est protégé, c’est aussi ce que certains recherchent ici », expliquent les membres du collectif. Ils soupçonnent Bouygues, l’opérateur qui installera l’antenne, de vouloir couvrir une zone plus large que la commune avec ce nouveau relais. « Il y aura donc plus d’ondes et elles seront plus fortes. On attend les données techniques de la part de la mairie pour mesurer ces ondes mais on ne les a pas », regrettent-ils.
Selon eux, l’installation de l’antenne devrait se faire plus loin et non sur le secteur du « Petit Plan ».
Contactée par Le Courrier, la maire (EELV) Ghislaine Senée n’a pu répondre à nos questions. Mais elle répondait au collectif dans la dernière publication municipale : « Une couverture déficiente engendre surchauffe et nocivité accrues des téléphones, ce qui augmente encore l’exposition aux ondes électromagnétiques. Le manque de réseau pousse souvent les habitants à utiliser leur box internet pour leur téléphonie mobile.
Ceci entraîne le développement et l’amplification du Wi-Fi au sein des habitations individuelles, exposant leurs habitants à une émission continue encore plus importante de micro-ondes […] L’emplacement sur le secteur du « Petit Plan » est apparu comme le meilleur compromis. Il répond à la fois au besoin de couverture de l’opérateur et aux critères que nous avons dès le départ exigés : une implantation au-delà de la RD922 et non dans la zone urbanisée. Aujourd’hui, la collectivité a pu avec l’élaboration du PLU avoir la main sur le choix d’implantation. Mais qu’en sera-t-il demain avec les transferts de compétences à la Communauté Urbaine ? Nous avons donc décidé de définir une implantation avant que d’autres ne puissent le faire à notre place. »
« Il y aura plus d’ondes » « Meilleur compromis »