Sur les traces du glyphosate et de ses dégâts
Le Festival Alimenterre a diffusé jeudi dernier au Collectif 12 l’excellent film Bientôt dans vos assiettes, de gré ou de force réalisé en 2015 par Paul Moreira.
Au Danemark, des cochons plein de déformations et de tumeurs meurent jusqu’au jour où le producteur arrête de les nourrir au soja transgénique (OGM). En Argentine, dans les villages où ce soja est cultivé, cancers et malformations prolifèrent.
« Le transgénique a conquis la planète »
Dans son film, Bientôt dans vos assiettes, de gré ou de force réalisé en 2015, Paul Moreira part sur les traces du glyphosate dont on parle tant depuis que son autorisation vient d’être prolongée de trois ans par l’Europe. Il filme ses méfaits, annonce des chiffres terrifiants et accuse Monsanto. En 15 ans, cette agriculture transgénique a conquis toute la planète. Si bien qu’il y a une chance sur deux pour que la côte de porc que nous mangeons provienne d’un animal élevé aux OGM (organismes génétiquement modifiés).
Mené tambour battant façon thriller, le documentaire enchaîne les témoignages de scientifiques, de victimes. Tous se rejoignent sur l’extrême nocivité de ces OGM de plus en plus forts et sophistiqués, puisque les « mauvaises herbes » traitées avec s’y habituent, et discrets pour outrepasser les interdictions.
Un excellent choix du Festival Alimenterre qui a proposé, jeudi dernier au Collectif 12, une projection de ce film suivie d’un débat avec deux faucheuses volontaires d’OGM. Celles-ci ont raconté leurs actions et insisté sur la nécessité d’une mobilisation massive mais ô combien difficile contre les puissants lobbies agroalimentaires.
L’espoir est permis car une prise de conscience semble s’opérer, notamment grâce aux films qui dénoncent, comme le récent Round up face à ses juges ou Le monde selon Monsanto de Marie Monique Robin. Avec le bio qui prend de plus en plus de place, les gens achètent de plus en plus local. Cela suffira-t-il à arrêter les cultures OGM ?