Le Secours catholique accueille de plus en plus d’enfants
Le Secours catholique a publié mi-novembre son rapport sur l’état de la pauvreté en France. Dans le département des Yvelines, certaines tendances s’inversent par rapport au reste de l’Hexagone. Explications.
En 2016, le Secours catholique des Yvelines a accueilli 26 000 personnes dont 14 000 enfants. Une situation inquiétante
« pour aujourd’hui mais aussi pour demain »,
souligne François Paget, délégué diocésain du Secours catholique dans les Yvelines.
« La part des familles monoparentales progresse, Mais il y a aussi des familles avec enfants et c’était assez peu le cas il y a dix ans. »
Paget,
détaille le délégué.
Autre inquiétude pour les Yvelines, la dégradation de la situation alimentaire. Les demandes ont progressé de 5 points en cinq ans.
« Dans le reste de la France, la situation se maintient. Mais pas dans les Yvelines,
ni dans les Hauts-deSeine. C’est une situation que l’on a du mal à supporter d’autant que nous sommes
souligne François
considérés comme un département riche. »
Les raisons ? Un réseau de solidarité
« peut-être moins étendu car la précarité est moins évidente »
François Paget.
Écoute et accueil avant tout
dans les Yvelines.
Pourtant, sur les 70 équipes du Secours catholique réparties sur le département, 75 % sont confrontées à cette augmentation.
« Une cinquantaine de ces équipes ont des formes d’action alimentaire,
Comme l’épicerie solidaire, les repas partagés, les maraudes avec distribution de sandwichs. Nous avons une douzaine d’actions pour l’alimentation que nous faisons évoluer en permanence. Notre objectif est surtout de tisser du lien dans la durée. »
rappelle
Développer les relations avec les personnes accueillies et les faire durer, voici l’objectif prioritaire du Secours catholique. D’ailleurs, l’accueil et l’écoute constituent la première motivation des personnes qui viennent à la rencontre de l’association.
« Cela représente 55 % des demandes »,
précise le délégué diocésain. Ce suivi passe aussi par l’accompagnement des enfants dans une scolarité stable. Le Secours catholique met ainsi tout en oeuvre pour que cela puisse être le cas. Lors du démantèlement du camp de Roms de Triel par exemple, les familles ont pu s’installer non loin et les enfants sont toujours scolarisés. Ceux du camp de Montigny-leBretonneux en revanche, ont été éparpillés aux quatre coins de l’Ile-de-France, au grand dam du Secours catholique.
5 000 personnes dorment à l’hôtel tous les soirs
Le Secours catholique des Yvelines intervient enfin dans le domaine du logement même s’il ne s’agit pas de la motivation première des personnes qui se présentent (6 % contre 20 % au niveau national). Chaque soir, 5 000 personnes dorment à l’hôtel dans les Yvelines
« dont 50 % »
d’enfants rappelle tout de même François Paget. Les chambres d’hôtel, ce n’est pas toujours la bonne solution : souvent, il n’y a pas de cuisine ni même de salle commune où les gens puissent se retrouver. Mais petit à petit, les choses progressent dans ce domaine. Des hôtels Formule 1 par exemple ont été rachetés par la Caisse des dépôts pour que les chambres soient équipées de kitchenette.
« Si les gens connaissent des bâtiments vides, ils ne doivent pas hésiter à nous en faire part, Nous ne sommes pas opérateurs, mais nous connaissons beaucoup d’acteurs dans ce domaine. » « Chez nous tout le monde est accueilli. Parler, discuter, prendre un café, quelle que soit la situation juridique, nous restons dans un accueil inconditionnel. »
Aide alimentaire en hausse
lance le responsable. Et de conclure : ▲www.yvelines.secours-catholique.org