On a suivi pour vous le Facebook live du maire
En quoi consiste un Facebook live ? Ce service très populaire permet de diffuser des images en direct, à l’aide de son smartphone ou d’une webcam, sur le réseau social. L’utilisateur s’adresse ainsi à sa communauté, et celle-ci peut réagir par messages. Un outil très prisé des ados, mais aussi des sportifs et des célébrités.
Les politiques s’y mettent aussi. Éric Roulot (PCF), le maire, a tenté l’expérience lundi 27 novembre. Son Allo M. le maire version 2.0 d’une vingtaine de minutes a réuni plus de 1 500 internautes.
Il a d’abord répondu à une sélection de questions de Li- mayens envoyées préalablement par mail. Les problématiques évoquées sont évidemment très locales : déploiement de la fibre optique, entretien des jardins, ramassage des déchets verts, service minimum à la cantine pendant la grève, embauche dans les écoles, constructions en centre-ville, sécurité routière, réhabilitation du centre commercial incendié…
Les réponses de l’élu semblent soigneusement préparées. Il entre dans les détails des dossiers, se montre précis et même pédagogue sur des sujets pouvant sembler pointus pour le grand public. Ce moment de proximité avec les administrés a été aussi l’occasion pour lui de développer sa politique. Cela lui aura permis également de mettre en valeur ce qui marche et expliquer pourquoi d’autres choses ne fonctionnent pas.
Tout au long de l’intervention d’Éric Roulot, les internautes posaient des questions en direct. Elles apparaissaient à l’écran. Éric Roulot a répondu à quelquesunes d’entre elles. Un exercice périlleux. Il s’est fait piéger sur un sujet éminemment technique : les portions de goûter dans les centres de loisirs de la commune. « On est en direct. On apportera la réponse plus tard sur Facebook », a-t-il promis. Interrogé ensuite sur la suppression de la taxe d’habitation et ses conséquences localement, l’embellissement du centre-ville et l’accueil des migrants au foyer Coalia, il a répondu avec beaucoup de clarté.
Mais prendre le risque de laisser chacun s’exprimer librement peut vite transformer l’opération de com en fiasco. Annick, une internaute, mécontente de l’organisation du marché des quatre saisons, l’a fait savoir : « Quand allez-vous cesser les effets d’annonce et vous donner les moyens de satisfaire
les Limayens ? » Ce sont les aléas du direct. Pas déstabilisé pour autant, Éric Roulot a défendu son projet, promettant de rectifier le tir pour la prochaine édition. Ni échaudé : il envisage déjà un second Facebook live.