Le Ring Olympique ouvre une section handiboxe
Jonathan Lefèvre est le premier boxeur de la nouvelle section handiboxe fraîchement créée au club du Ring Olympique. Les volontaires sont les bienvenus.
Jonathan Lefèvre continue de développer le handisport dans la région des Mureaux. Après avoir créé à Hardricourt l’équipe de handibasket les Tigers, cet employé des services de la commune, expert sur des missions de handicap, a ouvert une section handiboxe au club du Ring Olympique. Son coach n’est autre que Mokhtar Hadjri, formateur de nombreux champions dont un certain Tony Yoka.
Entraîneur sur une chaise
« C’est la ville qui m’a encouragé à développer le handisport aux Mureaux après avoir vu ce que nous avions fait à Hardricourt avec les Tigers », explique Jonathan Lefèvre, 34 ans, en fauteuil depuis la naissance. En plus de ses entraînements de basket en fauteuil, il met donc maintenant les gants au gymnase Coubertin pour apprendre les bases. « Je n’y connaissais pas grand-chose en boxe. J’ai hésité au départ entre plusieurs sports, mais c’est celui qui m’a le plus intéressé », confie le jeune homme. Coordination des gestes, renforcement musculaire, travail des combinaisons devant le miroir, Jonathan se forme sous les ordres de Mokhtar et de son fils Norman, entraîneur diplômé, mais aussi de Séverine, la présidente du club. Pour travailler les esquives et les remises, l’entraîneur est assis sur une chaise en face du handiboxeur.
Formateur historique des Mureaux, Mokhtar Hadjri a déjà appris le noble art à des personnes en situation de handicap par le passé. « Avec Jonathan, il fallait développer ses muscles et travailler sur l’amplitude. Ses bras n’avaient pas l’habitude de faire ce genre de mouvements. On a d’ailleurs déjà gagné quelques centimètres d’allonge. Pour les combinaisons de coups, ce sont les même que pour les boxeurs valides », détaille-t-il.
Une trentaine dans les Yvelines
Ils sont une trentaine d’handiboxeurs licenciés en Ile-de-France dont une douzaine dans les Yvelines, inscrits à Achères pour la plupart, où un important groupe de boxeurs en fauteuil existe. Jonathan, qui compte bien faire grossir les rangs du club, a déjà contacté le comité départemental handisport et a écrit à l’association des paralysés de France.
Bientôt, il ira aussi présenter la section aux résidents de l’institut médico-éducatif Alfred Binet. Mais en attendant, le débutant devra chausser les gants pour se préparer à sa première compétition, le challenge national handiboxe Gilbert Joie, prévu l’année prochaine à Bourges.
« Travailler sur l’amplitude »