L’église évangélique fête les 500 ans de la Réforme
Protester, c’est critiquer ; réformer, c’est changer. Dans l’Europe du XVIe siècle, des hommes, qu’on appelait alors « protestants », ont osé critiquer l’Eglise catholique et son fonctionnement. Même s’il y a eu avant lui des tentatives, c’est le moine allemand Martin Luther qui sera le père de la Réforme. Il reproche à l’Église catholique des abus, tels que la simonie et la vente des indulgences, qui dispensent le pécheur des peines dues pour ses péchés. Le 31 octobre 1517, Luther affiche sur la porte de l’église du château de Wittenberg ses 95 thèses. Il sera excommunié. A partir de là naît une autre église appelée reformée ou protestante.
C’est cette histoire que l’église évangélique des Mureaux (ELM) a voulu faire connaître à ses fidèles. Dimanche, elle a donc organisé une exposition photo et une conférence sur les 500 ans de la Réforme. Sous l’impulsion du pasteur Nonge Ompenda, les orateurs Jean-Jacques Matubanzulu et Philippe Kopecny ont fait un tour d’horizon succinct de l’oeuvre de Luther. La Réforme protestante a permis de nombreux progrès sociaux, éducatifs, économiques. Elle a aussi permis une « démocratisation » musicale qui ne donnait plus la primauté du chant au clergé mais à tous les croyants. Ce qui a favorisé l’émergence de grands musiciens comme Bach et Haendel, eux-mêmes protestants convaincus, puis la valorisation des Negro spirituals et du Gospel. Au final, ce fut « une idée très bénéfique pour nos paroissiens afin qu’ils connaissent un peu leur histoire », s’est réjoui le pasteur Ompenda.