Le domaine Berson expose Philippe Bax, céramiste et pédagogue
Avec Philippe Bax, un talent n’arrive jamais seul. Celui de céramiste est exposé au Domaine Berson jusqu’au 27 janvier. Un talent fait de créativité, de rigueur, de précision et de délicatesse. Des qualités qu’il doit en partie à son ancien métier d’architecte, qualités auxquelles il faut ajouter son talent de pédagogue. Expliquer avec une telle clarté les différentes techniques de la céramique, comme il l’a fait samedi, ne pouvait que susciter l’intérêt et les nombreuses questions du public.
Philippe Bax emploie trois techniques de cuisson. La cuisson primitive « enterrée » s’est développée en Californie à partir des années 1970. Ici, la cuisson se fait pendant plusieurs jours dans une fosse entièrement briquetée. Les pièces sont enterrées sur un lit de copeaux, le combustible étant à base de divers bois, sciure, matières organiques, sels minéraux, algues et bouse de vache. La diversité des combustibles induit la diversité des résultats.
Dans la carbonisation, les pièces sont cuites à 950 °C dans un four en cloche. À 200 °C, on retire la pièce que l’on met dans un récipient métallique rempli de matière combustible. L’incandescence des pièces ayant enflammé les matières, on remet un couvercle en tôle métallique, ce qui provoque un manque d’oxygène qui étouffe les flammes, permettant au carbone de venir se positionner sur la pièce.
La technique de la terre sigillée, qui remonte à l’Antiquité gréco-romaine, était destinée à la décoration de leurs poteries. On la fabrique en ajoutant de l’argile à de l’eau, avec un peu de défloculant (silicate de sodium) qui conduit les particules les plus fines de l’argile à rester en suspension, tandis que les particules plus lourdes tombent au fond. Un véritable travail d’orfèvre, soigné et apaisant pour les yeux.