Lecture plaisir
Glaise
Roman noir Franck Bouysse
Après Grossir le Ciel (prix SNCF du polar 2017) et Plateau, Franck Bouysse livre un troisième roman superbement écrit qui prend une nouvelle fois le monde paysan comme sujet. Nous sommes en 1914 dans le Cantal. Joseph, 15 ans, voit son père partir à la guerre. L’adolescent va devoir prendre soin de la famille et de la ferme. La glaise, c’est, bien sûr, la terre qui façonne les paysages et modèle les caractères des habitants, et où se mêle chaleur et rudesse. Glaise est aussi un roman d’amour. La Manufacture de livres. 20,90 €.
La Balade Nationale
Étienne Davodeau et l’historien Sylvain Venayre.
La Revue dessinée et les Editions La Découverte ont la bonne idée de lancer une série baptisée La balade Nationale. 20 volumes sont à venir, chaque tome étant confié à un auteur de bande dessinée et à un historien. Le tome 1 Les origines vient de sortir, réalisé par Etienne Davodeau et l’historien Sylvain Venayre. Cinq personnages, en l’occurrence Molière, Marie Curie, Jeanne d’Arc, le général Alexandre Dumas (le père de l’écrivain) et Jules Michelet parcourent ensemble les hauts lieux de l’histoire de France. Leur association est incongrue. Mais tout est vrai et c’est plein d’humour. Revue dessinée et les Éditions La Découverte. 22€.
Les Marvels
Littérature jeunesse Brian Selznick
À partir de 12 ans. L’ouvrage se compose de deux parties : la première faite d’illustrations au crayon noir et blanc sans aucun texte raconte une saga familiale. L’histoire commence en 1766 sur le bateau le Kraken où se joue une pièce de théâtre. Le bateau fait naufrage. Un petit garçon et son chien sont les seuls survivants. On suit alors l’histoire de cet
enfant et de sa lignée, les Marvels, une grande famille de comédiens jusqu’en 1900. La seconde partie écrite se déroule en 1990. Une ode au théâtre, un livre beau et bouleversant. Bayard. 19,90 €.
Défense de Prosper Brouillon
Roman Eric Chevillard
On connaît Eric Chevillard pour sa chronique le Monde des Livres. Dans Défense de
Prosper Brouillon, il descend en flèche la critique littéraire enfermée dans son parisianisme, son autosatisfaction et ses pantoufles éditoriales. Il le fait avec l’art et la manière et un sens de l’humour dévastateur. Le livre se présente comme un plaidoyer pour un écrivain, Prosper Brouillon, dont il construit l’oeuvre fictive en piochant parmi les auteurs auréolés chaque année des grands prix littéraires. Voici une lecture réjouissante. Éditions Noir sur Blanc. 14 €.