Le Courrier de Mantes

52 m € de dette : qui sauvera le Sidru ?

- F.C.

Avec des finances plombées par des emprunts toxiques, le syndicat intercommu­nal de destructio­n des résidus urbains, le Sidru, qui gère les ordures ménagères d’une partie des communes de GPS&O, est dans de sales draps. Il a perdu son procès contre les banques et le voilà condamné à rembourser une dette qui s’est envolée. La facture est lourde : il faut dès maintenant sortir près 12,4 M €. Ce n’est qu’un début. Une autre dette de 40 millions d’euros sera aussi à éponger.

Jeudi soir, le conseil communauta­ire de GPS&O (lire par ailleurs en page 2) a voté pour la destitutio­n des 20 membres titulaires et des 20 membres délégués du syndicat et pour l’élection d’une nouvelle équipe.

C’était la condition sine qua non à sa participat­ion au sauvetage du Sidru. Une décision très politique.

Elu président du syndicat en 2014, Jean-Frédéric Berçot (exmaire adjoint de Poissy débarqué par le maire Karl Olive, un proche de Pierre Bédier) avait hérité en 2014 d’une situation très délicate. En effet, en 1998, pour construire son usine Azalys, le Sidru avait eu recours à un emprunt et à un crédit-bail. Un système financier avec deux banques, DEPFA et Natixis, qui s’est avéré catastroph­ique.

Pendant 3 ans, Jean-Frédéric Berçot, convaincu que l’outil industriel lui-même, Azalys, était parfaiteme­nt viable et pouvait générer des bénéfices susceptibl­es de rembourser la dette à terme, a tenté de trouver une solution. Il avait obtenu de la part des ministres de l’Économie et de l’Intérieur un accord pour un étalement de la dette. Mais cela n’a pas suffi : le Sidru n’a pas été en mesure de trouver de nouveaux partenaire­s financiers pour répondre à ses obligation­s. D’autant que le syndicat a perdu son procès contre DEPFA.

Le 5 décembre dernier le Préfet des Yvelines a réuni, toutes les parties prenantes et fait savoir que l’État ne mettrait pas un centime dans l’affaire. Pour éviter la dissolutio­n du Sidru, l’équipe en place a accepté de démissionn­er.

« Je veux mettre de côté l’amertume, la colère et la déception »,

a déclaré Jean-Frédéric Berçot, jeudi soir, lui qui n’a pas pu s’empêcher d’évoquer les rencontres qu’il a faites en essayant de sortir le Sidru du guêpier :

« Mme Bêtise et Mme Mauvaise foi ».

Ce sera désormais à la nouvelle équipe du syndicat de s’attaquer à cet épineux dossier. Le nouveau n’a pas encore été élu. On parle de Jean-Luc Gris (13e vice-président et maire de Gaillon-sur-Montcient).

À noter que dans l’indifféren­ce générale, le conseiller communauta­ire Stéphane Hazan (maire de Lainville-en-Vexin) a proposé que les membres du nouvel exécutif du Sidru, déjà indemnisés en tant qu’élus de GPSEO renoncent à leurs indemnités. Un geste symbolique alors que la facture sera forcément payée, d’une façon ou d’une autre, par les contribuab­les.

On dirait que la Thérèse du Père Noël est une ordure a fait des émules : avec ce drôle de concours pour rire « du pull le plus moche », proposé par la Biocoop et illustré, samedi, aux caisses, par Céline et Anne qui en ont eu l’idée : « L’an dernier, on a une copine qui nous a dit ça de son pull, qu’il était le plus moche ! Du coup, on s’est dit qu’on pourrait lancer un concours ».

Et toutes deux ont donné l’exemple en arborant des pulls enguirland­és, bien clinquants, façon arbres de Noël. Effectivem­ent assez extravagan­ts, appréciés et commentés à leur juste valeur. C’était une première et plusieurs clients se sont pris au jeu. La proclamati­on des résultats se fera en fin de semaine. Avec pour premier et seul prix, un kilo de chocolats… bio ! Forcément ! Comme à l’ancienne Samaritain­e, il se passe toujours quelque chose à la Biocoop

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