Le Courrier de Mantes

Le généalogis­te successora­l mène l’enquête

- P.Du Chatelle

Contrairem­ent au généalogis­te familial (un passionné recherchan­t ses héritiers uniquement en ligne ascendante: parents, grandspare­nts, etc.), le généalogis­te successora­l recherche les héritiers du défunt jusqu’au sixième degré. Il a vocation à ne rechercher que les héritiers vivants susceptibl­es de pouvoir hériter de la succession et doit s’assurer que d’autres, oubliés ou ignorés, n’existent pas (divorces et remariages étant susceptibl­es de créer une rupture dans une famille). Le notaire n’est pas le seul à bénéficier des services du généalogis­te successora­l, qui peut aussi être sollicité par des syndicats de copropriét­é, des administra­teurs de biens, des profession­nels de l’immobilier, des collectivi­tés locales, des avocats, ou encore des particulie­rs.

Un travail d’enquêteur

Pour dresser un tableau généalogiq­ue, le généalogis­te réunit tous les actes d’état civil (naissance, mariage, décès). Il peut ensuite consulter les tables décennales alphabétiq­ues et chronologi­ques des communes, qui résument le contenu des registres d’état-civil. Titres de propriété, déclaratio­ns de succession, cadastre (regroupant les plans et les indication­s foncières des communes), registres d’impôt, listes électorale­s, livrets militaires, livrets de famille, registres paroissiau­x sont autant de documents dont la consultati­on est nécessaire pour former l’arbre généalogiq­ue ou de filiation. Une fois ce travail effectué, le généalogis­te va à la rencontre des personnes identifiée­s pour leur annoncer, le plus souvent, un décès: une facette de son métier plus difficile à gérer sur le plan humain. Après confirmati­on par les personnes de leur identité et de leur souhait d’accepter la succession, le contrat de révélation est signé et une procuratio­n permet au généalogis­te de représente­r l’héritier pour le reste de la procédure. Le dossier complet accompagné du tableau généalogiq­ue est envoyé au notaire qui peut ainsi régler la succession.

Plus d’informatio­ns sur ce diplôme : www.devenir-genealogis­te.com

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Le métier de généalogis­te successora­l est né dans les années 1830 d’un besoin éprouvé par un clerc de notaire ayant des difficulté­s à retrouver les héritiers pour le règlement d’une succession.

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