Halim et Mohamed, les pompiers de l’assainissement
Ils peuvent devenir les anges gardiens d’un réveillon réussi. Les agents d’assainissement de l’EAV, entreprise basée à Ecquevilly, interviennent 24h/24, 365 jours par an. Et notamment pour déboucher les canalisations d’évacuation obstruées dans les logements.
Et il s’avère que les toilettes, parce que c’est leur coeur de métier, se retrouvent plus souvent bouchées les soirs de fêtes. Et quand on a tout essayé : la ventouse, les produits, le furet et que l’eau souillée continue de dégouliner dans le salon, plus le choix, ce sont eux qu’on appelle.
« Les soirs de fêtes, les gens accueillent du monde chez eux. Donc ça fait plus de probabilité de boucher les WC avec des lingettes, du papier, de la graisse, des objets », explique Halim Neghiz, volontaire depuis dix ans pour alterner l’astreinte de Noël et celle du 31. Inévitablement, à chaque fois, son téléphone sonne au minimum quatre fois par nuit, pour des interventions dans tout le département. Il quitte alors sa famille, ses invités, pour aller déboucher les canalisations défaillantes à l’aide d’un jet à haute pression.
« Il faut rester en alerte en permanence. Je peux rentrer chez moi et repartir. Ça fait partie du travail, précise-t-il. J’y gagne sur la fiche de paie. Et malgré le prix de l’intervention (près de 400 euros ndlr), le soir de Noël, on est particulièrement bien accueilli et les gens laissent de gros pourboires. »
Son collègue Mohamed Idomar intervient sur les canalisations sous voirie. Il ne compte plus non plus les Noëls passés au boulot, à devoir parfois descendre dans un égout dégorger une canalisation, loin de l’ambiance de fête. « Il y a une certaine pression les soirs de réveillon, confie-t-il. On a envie de finir plus vite, que ça se passe bien. Pour arriver plus tôt chez soi. »
L’astreinte s’arrête au petit matin. Ce qui leur permet, même s’ils ont raté le repas, d’être présent à l’ouverture des cadeaux.