Corinne répond au « 17 »
« Police secours j’écoute. » La nuit de Noël, la délinquance et la détresse humaine ne font pas de trêve. Corinne, rattachée au centre d’appels départementale de la police nationale, le « 17 », depuis 11 ans, a déjà passé le réveillon derrière son standard. Cette quadragénaire et ses collègues ont à traiter entre 350 et 500 requêtes pour toutes les Yvelines durant cette nuit un peu particulière. Beaucoup moins que pour la nuit de la Saint-Sylvestre, traditionnellement plus agitée.
« Le pic d’activité se situe entre 20 heures et 1 heure.
Après, ça se calme », expliquet-elle. Noël, marque souvent une trêve dans les conflits. Et pourtant, entre le 24 et le 25 décembre, ce sont principalement pour des « différends familiaux » qui dégénèrent que le public fait appel à la police. « Les gens se regroupent, certaines tensions peuvent ressurgir et prendre des proportions importantes dans l’effervescence de la fête », précise la fonctionnaire.
Beaucoup de gens sollicitent aussi le 17 pour des accidents domestiques. « Dans la panique, ils ne pensent pas à appeler les pompiers. Nous sommes en liaison directe avec eux, alors nous transmettons l’information », ajoutet-elle. Corinne constate une recrudescence d’accidents de la route ce soir-là, conséquence de l’afflux de fêtards sur les routes, conjugué à une météo généralement peu clémente. Les tapages nocturnes font également partie de l’activité, plutôt en fin de nuit.
Les policiers s’accordent tout de même un moment de fête durant la soirée. « On se fait un repas entre nous. La police est une grande famille. On est ensemble toute l’année, alors on fête Noël, conclut Corinne. C’est vrai que c’est difficile d’être loin de ses proches. Mais on a choisi un métier où on est au service de la population toute l’année. Alors on fait avec. »