Le Courrier de Mantes

Lauren en finale de l’émission Prodiges

Lauren chante au sein de la Maîtrise de Limay. La jeune fille a voulu vivre une nouvelle aventure en s’inscrivant au concours Prodiges organisé par France 2. Son talent l’a conduite jusqu’en finale.

- Francine Carrière

Choriste assidue de la Maîtrise du conservato­ire de musique de Limay, Lauren a été sélectionn­ée parmi des milliers de candidats pour participer au grand concours Prodiges diffusé sur France 2. Dans la catégorie chant, elle a réussi l’exploit d’atteindre la grande finale que les téléspecta­teurs ont pu regarder samedi soir. Une belle aventure pour cette artiste de 16 ans.

« J’ai commencé à chanter en chorale à l’âge de 8 ans. Je n’avais jamais passé de concours. J’ai eu envie d’essayer », explique Lauren Durivault. Quand cette jeune fille de 16 ans, brillante élève de terminale S au lycée Notre-Dame de Mantes-la-Jolie a annoncé à ses parents sa volonté de s’inscrire au concours national Prodiges organisé et diffusé par France 2, ils ont été un peu surpris. Mais ils ont accepté le choix de leur fille et ont joué le jeu avec quelques atouts en main, puisqu’ils sont tous les deux professeur­s de musique. La famille est installée dans le village de Seraincour­t dans le Val-d’Oise. Mais son père, Olivier, dirige le conservato­ire de musique de Limay et sa mère, Viky, est professeur­e de formation musicale à l’École nationale de musique de Mantes-la-Jolie. Ensemble, ils animent et dirigent la Maîtrise de Limay qu’ils ont fondée (lire ci-dessous).

Lorsqu’elle s’est inscrite au concours, Lauren espérait en toute logique passer le cap des premières sélections. Mais de là à se retrouver dans le trio choisi par le jury pour la grande finale de Prodiges… Elle n’y croyait pas forcément. Et pourtant, elle a franchi toutes les étapes. Un long chemin depuis ses premiers cours de musique, sa participat­ion à la maîtrise des Demoiselle­s de la légion d’honneur puis à la Maîtrise de Limay dont elle est l’un des piliers, depuis la création il y a quatre ans.

Les téléspecta­teurs qui ont regardé par millions la grande finale présentée par Marianne James, le samedi 30 décembre en début de soirée savent que Lauren n’a pas gagné le grand prix de Prodiges. Mais ils ont entendu une jeune artiste pleine de talent et d’une grande sensibilit­é.

« Je n’ai aucun regret. J’ai vécu cela comme une chance. Ça a été une opportunit­é de chanter avec un orchestre national comme celui de Strasbourg. Lorsque j’ai été sélectionn­ée pour la demi-finale, j’ai ressenti beaucoup de joie. 16 ans, c’est l’âge limite pour participer à ce concours. Je savais que si je n’étais pas prise, je n’aurais pas d’autre occasion », raconte-t-elle.

Un marathon pour les jeunes candidats

Pour les artistes en herbe qui frappent à la porte de Prodiges, c’est un marathon qui commence. Après avoir visionné les précédente­s saisons, Lauren a envoyé une vidéo avec l’enregistre­ment d’un chant espagnol de De Falla, et un extrait d’une messe de Mozart. Cette première étape franchie, le casting s’est ensuite déroulé à Pantin en avril pour ne retenir, sur 150 candidats encore en lice, que cinq talents dans chacune des trois catégories chant, instrument et danse, soit quinze jeunes artistes classiques.

Lauren a appris en mai qu’elle faisait partie des demi-finalistes. Le rendez-vous a été fixé à Strasbourg à partir du 23 août pour les répétition­s et les enregistre­ments des deux émissions programmée­s pendant les fêtes de fin d’année.

Lors des premières saisons, les candidats avaient libre choix sur les oeuvres à interpréte­r pour les passages à la télé. Cette fois, ils avaient le choix dans une liste imposée, le thème étant les musiques de films. « Lors du casting, j’avais dit que j’avais des goûts ouverts en musique. Je ne sais pas si c’est pour cela, mais on m’a demandé de chanter Nella Fantasia d’Ennio Morricone. Je n’avais jamais chanté ce répertoire. J’avais l’habitude de chanter un répertoire lyrique. Il a fallu s’adapter », explique Lauren.

« Pour les demi-finales, il y a eu trois jours de préparatio­n. On a d’abord travaillé à l’opéra de Strasbourg avant l’enregistre­ment au Zénith. Entre les répétition­s, il y avait des interviews. Les journées étaient denses. Mais c’était très enrichissa­nt. J’ai découvert un monde que je ne connaissai­s pas », explique Lauren.

Une belle expérience

« Une chance de chanter avec un orchestre national »

Pour la finale, le challenge était encore plus grand. Lauren devait s’attaquer à Amazing Grace, l’un des plus anciens

chants gospel. « Je ne sais pas si c’est la séance de maquillage et d’habillage avant ou bien l’immensité de la scène avec les énormes moyens techniques, mais quand je suis entrée, j’ai senti que le stress m’envahissai­t. Cela a commencé par des picotement­s dans les doigts, puis dans tout le corps. Pour chanter dans cet état, c’est très difficile. Heureuseme­nt, cela s’est dissipé », raconte Lauren. Ce n’est bien sûr pas ce moment-là qu’elle retiendra de cette belle expérience, mais tous les autres.

Lauren se concentre sur ses études, le bac scientifiq­ue, puis une classe préparatoi­re, pour intégrer ensuite une école d’ingénieur. Elle va met le chant un peu de côté pendant quelque temps. Peut-être pour mieux y revenir plus tard.

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En haut : Lauren sur la scène des demi-finales de Prodiges. En bas : en interview et en répétition.

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