Mort programmée de l’hôpital de Meulan ?
Motivée par un souci d’économie et une volonté de mutualiser les activités avec les établissements voisins, l’Agence régionale de santé (ARS) prévoit de fermer le service réanimation de l’hôpital intercommunal de Meulan-Les Mureaux. Après l’arrêt du service d’oncologie, dont les activités ont été transférées à Mantes il y a deux ans, c’est un nouveau coup dur pour l’établissement. Le personnel a été informé de cette décision en plein milieu des vacances d’été. Depuis, la stupeur a laissé place à la colère dans les rangs des médecins et de l’ensemble du personnel.
Tous s’opposent à ce choix qu’ils estiment injuste et dangereux pour les habitants du territoire.
Les médecins craignent en effet que l’arrêt de la réanimation, ne soit la première étape vers un démantèlement complet qui passerait par la fermeture des urgences, d’une partie de la chirurgie et de la maternité.
Le Dr Carole Mauger, chef du service des urgences dénonce le
« début d’une médecine à deux vitesses. » « Cette décision met en péril le service des urgences et elle est même dangereuse. Perdre une heure à trouver une place en réanimation pour un patient intubé chez nous, ce n’est pas acceptable. C’est la mort annoncée des hôpitaux de proximité ».
Alertés, les élus ont rejoint la fronde. Cécile Zammit-Popescu, la maire de Meulan et François Garay le maire des Mureaux qui président alternativement le conseil de surveillance de l’hôpital menacent de quitter le groupement hospitalier de territoire et d’engager les recours administratifs. De
leur côté, les syndicats FO et CGT se mobilisent pour organiser des actions et des manifestations.