Le Courrier de Mantes

Une cinquième démission au conseil, bientôt des élections

- Renaud Vilafranca

Les locataires des 160 logements d’une résidence sociale de la rue des Deux-Frères-Laporte ont passé quasiment deux jours sans chauffage, ni eau chaude. Un problème de contrat de fourniture d’énergie est à l’origine de l’incident.

Jeudi 4 janvier, vers 11 heures, les chaudières de la résidence se sont brutalemen­t éteintes… faute d’alimentati­on électrique. Un technicien d’Enedis - la société qui gère le réseau - étant passé pour couper le courant.

Le service n’est revenu que le lendemain, vers 16 h 45, après qu’Enedis a remis le courant.

Deux demandes qui se croisent

« Le 19 décembre, le fournisseu­r d’électricit­é du client nous a adressé une demande de non-reconducti­on du service, pour le 3 janvier, explique Carlos Montes, adjoint au directeur territoria­l d’Enedis dans les

Yvelines. Le 29 décembre, le fournisseu­r a annulé sa demande. Pour le faire, il n’a pas pu passer par le canal habituel, donc cela n’a pas pu être pris en compte à temps. »

Coopératio­n et famille, le bailleur, délègue la gestion de sa chaufferie à l’entreprise Sec.

C’est elle qui est en charge, notamment, de souscrire un

abonnement auprès d’un fournisseu­r d’électricit­é. Le 22 décembre, la société aurait fait le nécessaire pour renouveler son contrat qui arrivait à terme le 31 décembre. Sauf que le fournisseu­r, dont le nom n’a pas été précisé, avait déjà demandé à Enedis de couper le service. « Nous sommes tributaire­s de la situation, explique un salarié

de Sec. On n’a pas cessé de les relancer. »

En plein hiver, l’absence de chauffage n’est pas passée inaperçue dans la résidence. « J’ai pris une douche glacée, ça surprend

», témoigne Michel Langlois qui habite le quartier depuis une trentaine d’années. « Dans ces immeubles, il y a des gens malades, des mamans avec de jeunes enfants », s’émeut son épouse Régane.

Par ailleurs, plusieurs habitants ont le sentiment que le bailleur a essayé de maquiller ce raté administra­tif en simple

panne. « On nous a caché la vérité. On nous a dit que c’était à cause de la tempête. On nous a parlé aussi d’une avarie électrique », s’indigne Sylvie Ducroux, une autre habitante.

« La communicat­ion aux locataires a été assurée par

des affichages », affirme de son côté Coopératio­n et famille.

C’est en allant fouiner du côté de l’armoire qui alimente la chaufferie, vendredi après-midi, que Michel Langlois, électricie­n à la retraite, a découvert le pot aux roses. « J’ai vu le technicien mettre un fusible dans le boîtier, là où il n’y en avait plus. J’ai tout de suite compris qu’il avait été enlevé pour couper l’électricit­é. »

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Sylvie Ducroux et Michel Langlois, devant l’armoire d’alimentati­on de la chaufferie.

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