Le bras de fer continue entre la mairie et le CAC Brassens
Dans un communiqué de presse assez virulent, la mairie affirme que l’association CAC Brassens a « pillé le bien public et vidé totalement le lieu » avant de remettre les clés. Le CAC se défend de cette accusation qu’il juge mensongère.
La remise des clés de l’association CAC Georges-Brassens à la mairie, le 30 décembre dernier, aurait pu se dérouler sans heurts. Pourtant, les choses ne se sont pas tout à fait passées comme prévu.
Un bien public « pillé »
En fin de journée, la mairie a mis en ligne sur le site internet de la ville et publié un communiqué de presse particulièrement virulent reprochant à l’association et à ses membres dirigeants d’avoir
« pillé un bien public ». « L’équipement a été littéralement saccagé. Les tables, les chaises, équipements électriques, jusqu’aux rideaux et aux miroirs des toilettes ont été volés », pouvait-on lire. La mairie affirme qu’elle a porté plainte pour dégradation et vol de biens publics. « Il est déplorable qu’un groupuscule (sic) disant défendre la culture et l’intérêt général s’en prenne ouvertement à des biens publics », conclut-elle. Choqués par ces mots, les membres de l’association n’ont pas tardé à réagir, affirmant avoir été obligés de démonter et déménager tout le matériel
acquis par l’association au fil des
années. « Tout ce qui a de la valeur devait être mis à l’abri pour être remis à la justice en tant qu’actifs de l’association à liquider », rétorquent les dirigeants. Ils ajoutent que « tout le reste devait être évacué, conformément aux exigences
de la mairie qui a rédigé la convention d’occupation stipulant une remise des locaux vides ».
Règlement de compte
Cette situation est également la conséquence du report de la nomination du liquidateur judiciaire.
« Nous sommes victimes d’un encombrement dans les tribunaux. Nous attendions la visite du liquidateur, censé évaluer les biens de l’association avant la fin de l’année. Malheureusement, l’audience n’a finalement été programmée que le 12 janvier.
Nous avons donc dû louer un entrepôt pour stocker le matériel, propriété de notre
association », explique JeanPatrick Abelsohn, le président du CAC. Selon lui, la mairie était parfaitement au courant de cette situation. Et de citer à titre d’exemple la photo prise par la mairie censée montrer des câbles arrachés. « Elle signale en fait l’emplacement du serveur informatique, propriété de l’association et démonté avec soin ! » Une chose est sûre, il n’entend pas se laisser accuser à tort. Il affirme dans un premier temps qu’une
« action en justice contre des accusations diffamatoires et calomnieuses va être déclenchée. Après avoir eu la tête de l’association, la mairie semble vouloir la tête de ses dirigeants. Cela ressemble à un règlement de compte politique…»
Ce bras de fer qui dure maintenant depuis plusieurs mois pourrait donc se terminer devant la justice.