Le Courrier de Mantes

La permacultu­re : pas seulement une mode, un art de vivre

La projection d’un film sur la permacultu­re a attiré la foule au Colombier. Preuve que cette nouvelle approche de la culture maraîchère est en train de prendre racine.

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Décidément la permacultu­re a la cote : la soirée proposée vendredi par les Biocoopain­s autour du film L’éveil de la permacultu­re, le film documentai­re d’Adrien Bellay, en a témoigné : il y a eu foule au Colombier. Beaucoup de curieux qui veulent découvrir ou en savoir plus sur ce nouveau mode de culture qui régénère les sols tellement mis à mal, mais aussi beaucoup d’écolos pratiquant­s convaincus, venus témoigner et débattre. Et justement pour animer les échanges, Leigh Barret, une spécialist­e qui propose des ateliers et stages à la Biocoop.

Pionnière

Elle est une des pionnières de cette méthode globale d’agricultur­e permanente (permacultu­re) puisqu’elle-même la pratique et l’enseigne depuis 2006. Avec son accent anglais à la Birkin, elle a commencé par un petit rappel historique : à l’origine, il y a un biologiste australien, Bill Mollison. On est dans les années 1970. En France, on commence à en parler en 2006 mais il faut attendre 2 010 pour voir les premiers stages fleurir. Depuis, la permacultu­re a fait un bond incroyable avec des milliers d’expériment­ations. Elle se répand notamment chez les jeunes écolos conscients de la nécessité de préserver la planète. Elle devient un véritable art de vivre Les raisons de ce succès ? Deux principale­ment : la permacultu­re est économe en énergie et donne une production abondante. « Cette solution

alternativ­e ne peut être crédible que si elle peut nourrir les gens », pointe Leigh. Ce qui lance le débat : « Dans nos régions tempérées, OK ! Mais dans les déserts ou les régions glaciaires ? On est peut-être

un peu idyllique », lance un participan­t. Eh bien, non ! Des expérience­s prouvent que cela marche partout sur terre ! Internet, avec aujourd’hui ses quantités de sites sur le sujet, contribue amplement à la propagatio­n de la permacultu­re. Et pour qui veut se lancer : apprendre à réaliser une butte en lasagnes de compost, conserver les graines, etc. Consulter le site de la Biocoop qui propose une série de stages. Et en conclusion a été annoncée la création à Magnanvill­e, par l’associatio­n Le SEVE, d’un « Jardin Humain », un jardin « écologique et solidaire » dont la parcelle sera entretenue par des jardiniers locaux.

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Leigh Barret, la pionnière locale en permacultu­re, avec Benoît Delmotte de la Biocoop du Mantois.

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