Le Courrier de Mantes

À la découverte de l’apprentiss­age chez les Compagnons du devoir

Les Compagnons du devoir ouvraient leurs portes au public ce week-end. L’occasion pour les jeunes et les familles de découvrir les filières proposées et l’état d’esprit d’un CFA pas comme les autres.

- J.M.G.

Faire découvrir aux jeunes collégiens, lycéens et étudiants en quête d’orientatio­n profession­nelle, mais aussi à leur famille, les métiers proposés par l’associatio­n, tel était l’objectif de la journée portes ouvertes des Compagnons du Devoir, vendredi, samedi et dimanche.

Nicolas est venu des Mureaux pour se renseigner sur le métier de pâtissier qui intéresse son fils, actuelleme­nt scolarisé en troisième à Poissy.

À Épône, quatre profils d’apprentiss­age sont dispensés : apprenti après la troisième, apprenti après le bac général et technologi­que, prépa Tour de France et formation continue (uniquement pour les plus de 25 ans). Avec trois filières proposées : tailleur de pierre, couvreur et maçon. La formation dure deux ans en alternance : six semaines en entreprise et deux semaines en immersion complète au CFA avec les Compagnons.

Durant leur parcours, les apprentis sont payés à 50 % du smic. À Épône, le taux de réussite aux CAP est de l’ordre de 94 % ! À noter que la Région Îlede-France compte quatre sites, dans lesquels sont dispensés une trentaine de métiers.

L’origine des Compagnons du devoir remonte au Moyen-Âge. Mais c’est dans les années 1940 qu’a été créée l’associatio­n à but non lucratif (loi de 1901).

Entraide, fraternité, solidarité

Pour Quentin Métivier, directeur (on dit prévôt) du centre d’Épône, aux Compagnons du devoir, on ne fait pas qu’apprendre un métier : « On partage des valeurs d’entraide, de fraternité et de solidarité. » Les Compagnons voyagent dans toute la France et même à l’étranger. Dans chaque ville choisie, ils vont apprendre la culture et les spécialité­s locales. Par exemple, un couvreur qui a choisi Nantes, ira voir les ardoises, à Strasbourg, il s’intéresser­a aux spécialité­s alsacienne­s.

Maël, 20 ans, titulaire d’un bac STI vient de Boulogne-surmer. Épône est la troisième ville de son tour de France, après Lille et Chambéry. Il est ici en tant que responsabl­e de corporatio­n. Il est là pour apprendre aux jeunes ce qu’il a lui-même appris de son métier. Il apprécie particuliè­rement l’état d’esprit qui règne chez les Compagnons : « On ne regarde ni d’où l’on vient, ni notre âge. »

Même enthousias­me chez Julian, 22 ans. Titulaire d’un BTS de jardinier-paysagiste, il ne s’est pas plu dans un lycée agricole du sud de la France. Il a connu les Compagnons grâce à un tailleur de pierre de Marseille. « Ça m’a

tout de suite plu », confie-t-il. Il s’est depuis lancé dans un tour de France, qui l’a fait passer par Toulon et Tours avant d’atterrir à Épône.

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Quentin Métivier, (à g.) prévôt des Compagnons d’Épône, a répondu aux nombreuses questions des visiteurs.

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