Le Courrier de Mantes

La réanimatio­n dans tous les esprits

Lors de la cérémonie des voeux du centre hospitalie­r de Meulan-Les Mureaux, impossible de ne pas évoquer l’avenir du service de réanimatio­n. Cette semaine s’annonce décisive avec le passage jeudi devant la commission spécialisé­e de l’organisati­on des soin

- Fabien Dézé

Difficile de ne pas y penser. Lors de la cérémonie des voeux du centre hospitalie­r de Meulan-Les Mureaux (CHIMM), jeudi 18 janvier, l’avenir du service de réanimatio­n a été évoqué par le directeur de l’établissem­ent, Frédéric Mazurier, et par Cécile Zammit-Popescu, la maire de Meulan-en-Yvelines et présidente du conseil de surveillan­ce. Si le premier cité ne s’est pas étendu très longtemps sur le sujet, il a toutefois rappelé que « cette activité est très importante pour la sécurisati­on du CHIMM et la prise en charge de la population. » Ce jeudi,

il ira « défendre ce dossier si important pour l’hôpital aux côtés des représenta­nts du CHIPS (centre hospitalie­r de Poissy-Saint-Germain) et du centre hospitalie­r de Mantes. »

De son côté, Cécile ZammitPope­scu a dressé un parallèle avec le départ en 2015 du service d’oncologie. « J’avais pris la parole il y a deux ans avec plein d’amertume et un grand sentiment d’injustice au regard de la situation que nous subissions. On était en train d’asphyxier Meulan entre Poissy et Mantes. Nous n’imaginions pas revivre un cauchemar similaire en 2017 quand en plein milieu de l’été, l’ARS nous écrivait pour nous annoncer la fermeture

au 31 octobre du service de réanimatio­n. »

Combative, elle a réaffirmé sa volonté de se battre, comme de nombreux élus du territoire

depuis l’été dernier, aux côtés du collectif. « On est allé jusque devant les tribunaux pour réclamer l’annulation de cet arrêté qui nous condamnait. C’est tous ensemble que nous avons obtenu une prolongati­on d’autorisati­on jusqu’au 31 janvier 2018. Ces semaines de travail ont permis de créer un vrai rapprochem­ent entre les communauté­s médicales des trois établissem­ents du GHT (groupement hospitalie­r

de territoire) Yvelines Nord et elles présentero­nt unies un projet de départemen­t de soins critiques devant la CSOS à la fin du mois (ndlr :

ce jeudi). Cette crise majeure, pour laquelle nous appelons de tous nos voeux une issue favorable, aurait-elle finalement permis de concrétise­r et valoriser le sens même de ce GHT, le travail en commun. Nous aurions tous à y gagner et l’État ne pourrait que s’en féliciter. Je n’ose imaginer un autre dénouement. »

Outre ce dossier sensible, Frédéric Mazurier s’est félicité du fait que le CHIMM vient d’obtenir en décembre la certificat­ion de niveau A, par la Haute Autorité de Santé, « comme seulement 14 % des hôpitaux de sa catégorie. » Sur le GHT Yvelines Nord, le CHIMM est par ailleurs le seul à avoir obtenu ce label.

« Cet hôpital est sain »

Le directeur a également confirmé le retour de l’établissem­ent à l’équilibre financier avec le niveau de déficit qui devrait

encore se réduire en 2018. « Il convient dorénavant d’attester que cet hôpital est sain, sans fièvre excessive, sans vice caché. Le CHIMM est au service de sa population et de son territoire, pas à la discrétion de son directeur ou à la merci des ambitions, des jalousies ou des rancoeurs d’autres », a conclu Frédéric Mazurier.

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Frédéric Mazurier se rendra au siège de l’ARS le 25 janvier pour représente­r le dossier de réanimatio­n et de soins critiques du CHIMM.

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