Le Courrier de Mantes

Robert Charlebois célèbre 50 ans de chansons

Le chanteur Robert Charlebois donnera trois concerts dans les Yvelines, à Poissy, Le Chesnay et Conflans-Sainte-Honorine, dans le cadre de sa tournée 50 ans de chansons. Rencontre avec un homme qui n’hésite pas à se confier et rire.

- Propos recueillis par Florie Cedolin

Le Courrier de Mantes : Vous avez commencé votre tournée 50 ans de chanson en avril 2016 à Paris ; cela fait déjà deux ans !

Robert Charlebois :

« J’ai même commencé il y a 5 ans au Québec ! Mais par esprit d’écologie, j’ai gardé la même affiche (rires). C’est vrai qu’en Europe et en France, ma carrière a vraiment commencé quand l’album Lindberg a traversé l’Atlantique, c’était en 19681969. Cet immense hit m’a mis le pied à l’étrier. J’ai donc 50 ans de présence française ! (et Belge, et Suisse). Y a-t-il une grande différence entre le public au Québec et en France ?

Oui ! Les Français n’aiment pas trop les chansons où il y a trop de patois québécois. Les Français sont plus friands de chansons disons plus académique­s comme Je reviendrai à Montréal. Mais il y a aussi des chansons qui fonctionne­nt partout comme J’taime comme un fou, car la musique est entraînant­e. En France, j’ai une vingtaine de chansons dans l’oreille populaire. Quand on a 50 ans de chansons à son actif, comment fait-on pour choisir celles qui feront partie du concert ?

Le concert, j’essaie de le faire comme une pièce de théâtre. Je survole ces clinquante­s années. Les 20 chansons les plus populaires en France s’y retrouvero­nt forcément. Et puis, je travaille avec les mêmes musiciens depuis 15 ans ; on est capables de faire de la haute couture musicale en fonction du public, s’il porte du vison ou pas (rires). Il faut reprendre les incontourn­ables mais offrir aussi quelques surprises. Vous avez récemment repris une chanson d’Elvis Presley, Fou amoureux de vous. Estce que ce sera l’une des surprises ?

Oui sans doute. Cette chanson, c’est la plus belle chanson d’amour au monde selon moi. Lorsque j’ai vu qu’au départ, il s’agissait d’une chanson française du XVIIe siècle, je me suis dit qu’il était trop bête qu’elle n’ait jamais été chantée en français. J’ai pris le temps de l’adapter, je ne voulais pas trahir une seule émotion, ni une seule note. Un artiste doit toujours s’étonner lui-même et étonner les autres. Mais je ne me prends pas non plus pour Elvis ! (rires). Après Elvis, pensez-vous à une reprise d’un titre de Johnny Hallyday ?

Non, comme je ne reprendrai jamais Brel. Mais Johnny était un ami, j’ai beaucoup de souvenirs avec lui ; on avait par exemple fêté ses 40 ans ensemble en Guadeloupe, alors qu’il venait de rompre avec Sylvie Vartan. C’était un homme généreux, j’ai beaucoup de respect pour lui. Catherine Lara est aussi une de vos amies et réside dans les Yvelines. Allez-vous la voir lorsque vous viendrez ?

J’ai une tendresse particuliè­re pour les auteurs, compositeu­rs et instrument­istes comme Catherine Lara. Je ne l’ai pas vu depuis 5 ans mais j’aimerais bien la revoir. Dites-lui de venir me voir après le concert ! À Poissy, le 11 avril, c’est un concert particulie­r que vous donnerez puisque vous serez accompagné d’Edith Butler, surnommée la mère de la musique acadienne.

C’est une grande amie ; elle a le sens de la fête cette fille. La dernière fois que j’ai chanté avec elle, c’était pour François Mitterrand. On l’avait même fait monter sur la table et il a dansé jusqu’à deux heures du matin ! » Robert Charlebois sera en concert le 18 mars au Théâtre Simone-Signoret de Conflans-Sainte-Honorine, le 11 avril au théâtre de Poissy avec Edith Butler et le 12 avril à la Grande Scène du Chesnay. Renseignem­ents : www.robertchar­lebois.com

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