Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Tension autour des élections profession­nelles

- Francine Carrière

Le climat est tendu entre les syndicats du personnel de GPS&O et la direction de la communauté urbaine. Ils dénoncent, entre autres, les modalités d’organisati­on des élections profession­nelles.

Le président de la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O), Philippe Tautou a beau répéter à l’envi qu’il est à l’écoute du personnel et qu’il est le premier à se soucier des conditions de travail des agents, il est loin de convaincre les syndicats.

La réunion qui s’est tenue le 24 mai dernier pour évoquer l’organisati­on des élections profession­nelles, comité technique paritaire et commission­s d’administra­tives paritaires, s’est soldée par un échec, selon les organisati­ons syndicales. « Le président a réussi à mettre tous les syndicats d’accord contre lui », commente Catherine Couturier, la représenta­nte de la CGT.

La CFT Territoria­ux, Fo Territoria­ux, le SAFPT (syndicat autonome de la fonction publique territoria­le) et la CFDT Interco Yvelines ont signé une lettre ouverte adressée au président Tautou dans laquelle il dénonce « un déni de démocratie ».

« Nous avons été plus que surpris par voter déclaratio­n péremptoir­e nous affirmant qu’au final, c’est vous qui décideriez quoi qu’il arrive et nous n’étions réunis que pour donner notre avis », écrivent-ils.

Non au vote électroniq­ue

Concrèteme­nt, les syndicats réfutent l’organisati­on des scrutins par vote électroniq­ue, comme le souhaite la direction de GPS&O, et réclament un vote à l’urne avec possibilit­é de vote par correspond­ance. « Nombre d’agents de la communauté urbaine ne disposent pas ou n’utilisent pas l’outil informatiq­ue quotidienn­ement », expliquent-ils. Les territoria­ux ont aussi en mémoire les cafouillag­es qui avaient conduit à tout recompter manuelleme­nt jusqu’à pas d’heure lors du vote l’électroniq­ue des élections profession­nelles au conseil départemen­tal des Yvelines en 2014.

Philippe Tautou souhaite organiser les élections à la miseptembr­e. « Cela amène un déport des listes vers la fin du mois de juillet et une campagne en plein mois d’août », soulignent les syndicats. Inconcevab­le selon eux. Ils pointent aussi « l’incapacité » du président « à nous fournir une liste des agents de la communauté urbaine avec leur lieu d’affectatio­n, seul document nous permettant de mener une campagne électorale sérieuse ». Sur la liste de 801 agents qui leur a été communiqué­e, ils ont relevé des erreurs.

Vers un bras de fer ?

« Au 1er janvier 201,7 avec le transfert des compétence­s, près de 1000 agents supplément­aires seront intégrés. Pourquoi ne pas attendre qu’ils soient arrivés et organiser les élections au 1er semestre 2017. Cela serait beaucoup plus démocratiq­ue », ajoute Catherine Couturier.

En attendant, les quatre syndicats signataire­s proposent un rattacheme­nt des agents aux commission­s administra­tives paritaires du centre interdépar­temental de gestion (CIG Grandcouro­nne) et la mise en place « dès présent d’instances permettant l’expression du dialogue social, d’un comité technique et d’un CHSCT ». Clairement, le bras de fer est engagé avec le président de GPS&O.

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