Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Avec les cosmétiques volés, ils menaient la grande vie
Arrestations. Deux dealers du square Maurice-thorez de Trappes ont été mis en examen le jeudi 2 juin, à Versailles. Âgés de 19 et 25 ans, ils sont soupçonnés de s’être livrés à un trafic depuis près de quatre mois.
Ils nient tout
Les enquêteurs ont décidé de se concentrer sur ce quartier après avoir découvert, courant février, plusieurs paquets de résine et d’herbe. Ils étaient cachés dans les cages d’ascenseur. Au total, trois kilos avaient été retrouvés.
Pendant plusieurs semaines, à force de patience et de discrétion, les fonctionnaires ont réussi à identifier plusieurs vendeurs. Des témoignages de consommateurs et des empreintes digitales retrouvées sur la marchandise enfoncent le clou. Les dealers sont arrêtés. Chez eux, 3 200 euros, 1 kg de cannabis et de la poudre servant à couper la cocaïne sont saisis.
Lors de leurs auditions, le duo a nié sa participation au trafic se réfugiant derrière le prétexte de la simple consommation. Et si leurs empreintes ont été découvertes, c’est parce qu’ils ont simplement touché les emballages.
Les gendarmes de la section de recherches de Versailles viennent de stopper une équipe spécialisée dans le vol et l’écoulement de produits de luxe. Le 30 mai dernier, les militaires, assistés par le groupe d’intervention régional (GIR) de l’essonne, ont arrêté trois personnes. Originaires de l’essonne et du Loiret-cher, elles écoulaient des cosmétiques sur Internet depuis plusieurs mois. Le préjudice total s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. L’un des employés de la marque concernée se chargeait de sortir les produits des entrepôts. L’entreprise s’était doutée de quelque chose et avait alerté les enquêteurs.
Au cours des perquisitions, près de 11 000 euros ont été saisis. La justice a également décidé de garder en sa possession près de 300 000 euros d’avoirs criminels, maison et voitures. Le trio a partiellement reconnu les faits, cherchant surtout à les minimiser.
Le trio, inconnu de la justice, a été remis en liberté dans l’attente de son procès.
Au niveau mondial en 2014, les vols commis par le personnel des magasins ont représenté 35 % des vols et pertes, contre 16,7 % l’année précédente. Cela représente près de 1,2 milliard d’euros.
En France, les enseignes et distributeurs ont investi 5,8 milliards en équipements et personnels de sécurité pour renforcer la surveillance de leurs sites. « La sensibilisation des chefs d’entreprises aux malveillances internes est une action à laquelle la gendarmerie participe quotidiennement. À l’heure du tout technologique, il s’avère que la prévention demeure souvent la réponse la mieux adaptée », a confié un officier.