Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Marwa Ikhrazzen est vice-championne de France à 12 ans

- Fabien Dézé

Sacrée vice-championne de France cadettes de taekwondo, le 14 mai, à Lyon, Marwa Ikhrazzen, 12 ans, a de qui tenir. Depuis ses premiers pas sur le tatami à l’âge de 2 ans, elle est sous l’aile de son père, Hassan Ikhrazzen, sixième des Jeux Olympiques de Sydney, en 2000, avec le Maroc. « Mon père est un soutien mais il veut toujours plus pour moi, explique Marwa. Il m’entraîne depuis que je suis toute petite et il aime repousser mes limites. Il pense parfois que je ne donne pas le maximum. Il me connaît bien et sait de quoi je suis capable. Je pense qu’il est fier de moi. »

Originaire d’aubevoye, en Normandie, Marwa Ikhrazzen s’entraîne cinq soirs par semaine, à Poissy, son club de toujours. « J’ai envie de faire carrière, assure-t-elle. L’an passé, j’ai terminé troisième du championna­t de France, cette année j’ai fini deuxième. Je pensais faire mieux. J’espère remporter le titre l’an prochain. » En attendant, elle disputera les championna­ts d’europe, en août, en Roumanie, avec l’espoir de ramener une médaille. « Tout est possible, il faut juste se donner les moyens. Quand on fait des entraîneme­nts difficiles, la compétitio­n paraît plus facile. »

Elle rêve des Jeux Olympiques

Ancienne handballeu­se de bon niveau, Marwa Ikhrazzen a été obligée de faire un choix pour atteindre le haut niveau. « C’était une décision compliquée à prendre car j’aimais énormément les deux sports mais je n’arrivais plus à tout faire. Si j’avais arrêté le taekwondo, je pense que j’aurais été déçu et ma famille aussi. »

À fond dans son sport et dotée d’un très fort mental, la Pisciacais­e ne s’interdit rien. « Les J.O. à Paris en 2024, j’y ai déjà pensé, avoue-t-elle. Je suis quelqu’un de toujours positive. À mes débuts en compétitio­n, j’étais toujours stressée. Mais quand on est faible mentalemen­t, on ne peut pas y arriver. » Celle qui aimerait devenir kiné à l’issue de sa carrière pourrait intégrer l’institut national du sport (Insep) d’ici quelques années.

Du côté d’hassan, le papa, c’est forcément la fierté qui prédomine. « Elle travaille très dur toute l’année et les résultats sont là. Je suis fier de mon élève et de ma fille. Je pense qu’elle va faire carrière car elle en a envie. » L’entraîneur du club de Poissy depuis dix ans se dit d’ailleurs prêt à prendre du recul pour favoriser la réussite de sa fille. « Je lui ai donné la base mais si elle intègre l’insep, un autre travail va commencer pour elle. » Dans la famille, la relève est déjà prête avec Safa, 6 ans, la petite soeur. « Je suis un modèle pour elle mais j’espère qu’elle fera mieux que moi », conclut Marwa.

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