Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Après la décrue, quelle indemnisation ?
Le 2 juin, la Seine était en crue et atteignait des niveaux qu’elle n’avait plus atteints depuis quinze ans. Avec la décrue, les villes qui bordent le fleuve ainsi que les habitants attendent les experts en assurance.
Chatou. La ville a subi plusieurs dégâts, principalement sur l’île de Chatou qui a vu ses berges se recouvrir de quelques centimètres d’eau. Le rez-de-chaussée du musée de la maison Fournaise, a été lui aussi inondé de quelques centimètres, endommageant du mobilier principalement. Les oeuvres, exposées à l’étage, n’ont heureusement pas été touchés. Le musée restera néanmoins fermé pendant encore quelques jours, le temps de réparer les dégâts. Les quais de Seine, côté Chatou, ont également été touchés et reste pour l’instant fermé à la circulation sur toute sa longueur, jusqu’au barrage. La Seine aurait déposé pendant la crue de la pollution sur les routes, nécessitant un nettoyage avant leur réouverture. Certains petits chemins de balade le long des quais sont également fermés. La mairie craint que la crue ait fragilisé les berges, ce qui pourrait entraîner des éboulements ou des chutes d’arbres. Un contrôle de la situation doit donc être effectué par des experts avant la réouverture de ces chemins aux piétons. Côté riverain, seules quelques caves ont été touchés, mais rien de grave d’après la mairie de Chatou.
Le Pecq. L’ensemble des bâtardeaux des quartiers Cité et Canada a été levé dès mardi 7 juin.
Montesson. La ville a particulièrement été touchée avec près de 100 maisons inondées et 97 foyers privés d’électricité, pour certain jusqu’à 48 heures (lire p.8) La Fête de la jeunesse organisée initialement le 10 juin à l’occasion de l’ouverture de l’euro a été annulée. Les quais George-sand, particulièrement concernés par la montée des eaux, sont maintenant dégagés. Au total six réunions du Plan communal de sauvegarde ont été tenues. Pour autant, des habitants de la rue Johnson durement touchés par les inondations attendaient vendredi 10 juin la venue de leur expert en assurance. « Nous avons anticipé en dépit des messages optimistes de la mairie. Nous avons surélevé ce qui pouvait l’être dans le sous-sol de la maison, explique Jeanfrançois. J’ai tout de même deux chambres et un garage endommagés. » Claire, une voisine de Jean-françois a déploré la coupure d’électricité. « Nous avions mis en action une pompe. Sans courant, elle s’est arrêtée. Nous regardions l’eau monter sans pouvoir réagir… » Parmi les habitants, un véritable élan de solidarité des quartiers s’est créée. Les familles sinistrées ont été hébergées chez leurs voisins. La demande de reconnaissance de catastrophe naturelle a été faite par la ville dès lundi 6 juin auprès de la préfecture des Yvelines.