Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les livreurs de pizzas se frottent les mains
Si l’euro est avant tout un événement sportif, certains y voient un vrai impact économique.
Restauration. Les livreurs de pizzas sont les plus favorisés par la compétition. Les jours de match de la France, les commandes et les livraisons se multiplient. Chez Domino Pizza à Saint-germain-en-laye, on a mis en place une offre promotionnelle avec un prix intéressant à partir de trois pizzas achetées. « Depuis le début de l’euro, on observe une augmentation sensible des ventes tous les soirs. » À Chatou, le surplus de travail se fait au coup par coup : « Les clients passent de plus grosses commandes les soirs de match. C’est un vrai potentiel pour nous, on espère que la France ira jusqu’au bout. »
Les bars. Ils sont nombreux à avoir installé des écrans géants en terrasse ou à l’intérieur, certains comme le Soubise privatisent même une partie de leur salle pour les amateurs de football. Pour le patron de L’amnésia, « Le plus important, c’est le parcours et la réussite de l’équipe de France. Le jour où nous sommes disqualifiés, seuls quelques fans de football continueront à aller dans des bars regarder les matchs. »
À Versailles, ceux qui retransmettent les matches comme le O’paris proposent même des promotions selon les circonstances. Sortes de demi-happy hour pour inciter la clientèle à consommer même si tous les yeux sont rivés vers l’écran !
Tourisme. Même son de cloche du côté de l’hébergement hôtelier. L’euro n’a pas encore un impact fort sur les réservations mais les hôteliers restent optimistes : « Pour l’instant la compétition ne crée pas un engouement très important, mais c’est normal. Nous sommes dans les phases de poule, du coup il reste des places disponibles en juin. Les phases à élimination directe devraient rapporter plus de clientèle, notamment étrangère », nous glisse-t-on au sein du luxueux établissement Pavillon Henri IV. Dans les hôtels Mercure Paris Ouest Saint-germain et Campanile, il y a plus d’espoirs sur la restauration. Pour l’hôtel Mercure « L’euro n’a pas encore un impact sur les réservations des chambres. Mais la retransmission des matchs devrait avoir un effet sur la restauration ». Les taxis et les musées n’ont eux aussi pas vu de changement significatif depuis le début de l’euro.
C’est le même sentiment qui domine à Versailles alors que la ville accueille pourtant l’équipe d’irlande. Mais l’effet Euro que l’on aurait pu espérer n’est pas là. Globalement, la Cité royale n’est pas prise d’assaut par les supporters. « À l’office de tourisme, jusqu’à présent, nous avons surtout vu des journalistes irlandais, souligne Alain Bertet, le président. Aujourd’hui, l’on sait qu’il n’y a plus de dernière minute. Les personnes qui viennent pour l’euro préparent leur voyage longtemps à l’avance. Elles prennent leurs dispositions. »
Philippe Pain, président de l’union patronale de l’industrie hôtelière des Yvelines et directeur du Royal Hôtel à Versailles n’est pas plus optimiste « Nous avons les réservations habituelles d’un mois de juin mais pas plus. Comme L’UEFA a fait un partenariat avec et
les hôteliers n’en profitent pas. Ce n’est pas propre à Versailles. À Paris et dans les villes de province, c’est pareil. Nous sommes lésés alors que nous, nous n’avons pas augmenté nos prix. » En fin de semaine dernière, deux réservations Euro sont tout de même arrivées à l’hôtel le Royal de Versailles.