Valeurs d’artistes à Maisons-laffitte

Entretien avec Thomas Masson, de Chambourcy, qui expose avec Gabrielle Kyung Ah Moles et Latchi, à l’atelier d’art « Catherine Le Sciellour », à Maisons-laffitte, ce samedi 25 juin, de 17 h à 21 h.

Pouvez-vous présenter en quelques mots vos deux collègues artistes qui exposent avec vous

Les deux femmes avec lesquelles je vais exposer le 25 juin ont la trentaine et viennent de Carrières-sous-poissy. J’ai rencontré Gabrielle Kyung Ah Moles dans un groupe « Meet up », qui concernait les initiatives sociales et solidaires des Yvelines. Elle suit un processus d’art (Life Art Pocess) avec une danseuse américaine qui lui apprend notamment à danser sa vie, à peindre sa vie et à faire le pont entre l’art et la réalité.

En ce qui concerne Latchi, de son vrai prénom Cibee, c’est une illustratrice, dessinatrice depuis de longues années. Avant, elle était dans l’informatique. Mais sa passion pour les mangas et la bande-dessinée en général, l’a menée vers le dessin. Elle a ainsi entamé une reconversion professionnelle depuis environ deux ans.

Toutes deux ont des personnalités dynamiques et entreprenantes.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Et comment est née l’idée d’exposer en commun ?

Je discutais avec Gabrielle, dans un cadre professionnel et j’en suis venu à lui parler de ma passion pour l’écriture de poème depuis l’âge de douze ans. À l’époque, j’ai débuté sur la machine à écrire que mes parents m’avaient offerte. Depuis, je n’ai cessé d’écrire : un blog lors d’un voyage en Australie, carnet de voyage au Sénégal, en Inde… Dès que je pars, que je me balade, j’écris des scènes de vie, des choses qui me touchent, qui me font vibrer, qui me font réfléchir. J’ai donc parlé à Gabrielle de mon envie d’être reconnu comme écrivain, de devenir écrivain, d’être poète, d’écrire un livre. Je lui ai expliqué que mon rêve était de montrer tous les carnets que j’ai écrits. En allant voir mon blog, elle a apprécié certains de mes textes. Elle a alors eu l’idée de monter l’exposition artistique dans l’atelier d’art qu’elle loue à une autre artiste, à Maisons-laffitte. Il se trouve qu’elle rend le local le 26 juin. Elle a donc eu l’idée de me proposer d’exposer mes écrits pour la « dépendaison » de crémaillère, la veille.

Pour le lien avec Latchi, elles se connaissaient déjà toutes les deux, avant et depuis très longtemps. Parlez-nous de votre travail d’écriture et de ce qui vous anime

J’ai commencé à écrire des chansons au collège. Sur divers sujets : la Palestine, Israël, le côté mystique de la vie, ce qui me touchait aux informations, etc. J’ai toujours été un très grand lecteur depuis tout petit. Mon premier livre, c’était celui de Maurice Leblanc, Le bouchon de cristal. J’avais onze ou douze ans, je l’ai lu en une nuit. J’ai lu beaucoup de romans classiques comme l’intégrale de Maupassant, les fables de La Fontaine, Pascal pour ses Pensées, Lord Byron, Baudelaire, Flaubert, Voltaire, Corneille, Stendhal, le taoïsme, des récits de Gandhi, mais aussi des polars. Mais le vrai déclic s’est fait en Australie en 2007. Avec quelques amis je traversais le bush australien. Pour dresser le tableau : c’est le désert, de grandes lignes droites, il faisait près de 45 degrés, les fenêtres ouvertes, il était difficile de se parler. J’étais dans un processus créatif avec mon carnet de voyage. J’étais donc dans mes pensées. C’est alors que j’ai eu comme une révélation, le besoin d’écrire. Comme un cri venu de l’intérieur, ce sentiment ne m’a pas quitté. Ce qui m’anime ? La paix, la nature, les mystères de la vie, la poésie de la vie.

Qu’allez-vous présenter lors de cette exposition ?

Il y aura les dessins de Gabrielle et de Latchi. Gabrielle diffusera certainement quelquesunes de ses photos et de ses écrits. On essayera également de faire vivre des ambiances sonores qu’on a pu capter dans des gares ou autres, on ne va pas tout révéler…

En ce qui me concerne, il y aura une partie de mon travail de 2013. Je traite de différents cycles de la vie déclinés par la saisonnalité : les couleurs, les scènes de vie, les sensations qu’elles procurent. Il y aura aussi des passages sur l’enfance, mais également des fables, ou encore des textes sur Saint-germain-enlaye puisque j’y ai vécu pendant trois ans. Je proposerai aussi à la lecture des carnets que j’ai écrits.