Le Courrier des Yvelines (Poissy)

SOS animaux en détresse

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Vous trouvez un oiseau tombé du nid ou un mammifère en piteux état… Que faire ? Quelques petits conseils.

Dans son jardin ou en forêt, il n’est pas rare de trouver un oiseau blessé ou encore des oisillons tombés du nid. Souvent c’est dame nature ou un prédateur qui scellent leur sort. Mais il est possible aussi de le secourir. La LPO (Ligue de protection des oiseaux) donne des conseils de base. Il faut d’abord savoir si l’animal est vraiment en détresse. Si l’oiseau est blessé, il aura l’aile pendante, des traces de saignement ou aura du mal à se tenir sur ses pattes. Pour les oisillons, il y a plusieurs cas de figure : s’il est en duvet ou peu emplumé, il faut essayer de le replacer dans son nid. S’il est détruit ou introuvabl­e, tentez d’en créer un, même sommaire, au même endroit. Si l’oisillon est emplumé et presque volant, sautille ou sol, il a dû quitter son nid trop tôt. Il faut tenter de laisser faire les parents. Essayez de le mettre en sûreté sur une branche, une haie ou un muret à proximité de l’endroit où il est tombé. Les parents pourront continuer à le nourrir jusqu’à son envol. Il y a des cas particulie­rs comme les merles noirs où il y a une phase d’apprentiss­age au sol pour les oiseaux juvéniles. Il y a aussi le cas spécifique du martinet. L’oiseau passe sa vie en vol. Au sol, en raison de ses pattes très courtes, il ne va pas pouvoir se propulser pour voler.

Les cervidés ont l’odorat très développé. Aussi, quand vous trouvez un faon, il ne faut surtout pas le toucher et imprimer son odeur sur l’animal. Le responsabl­e de l’espace Rambouille­t qui voit chaque année de nombreuses naissances dans son parc donne quelques précisions. « Il ne faut pas s’étonner de trouver un jeune faon tout seul dans la forêt. Après que la biche a mis bas, elle allaite son petit, puis le laisse tout seul pour chercher de quoi se Il est seulement affaibli. Après quelques heures de repos et en lui donnant de l’eau sucrée, il pourra être relâché.

Si vraiment l’oiseau est en détresse, vous pouvez tenter un sauvetage :

Il faut le placer dans un carton mais surtout pas une cage. Tapissez le fond de papier journal ou d’essuie-tout. Percez le carton sur le couvercle. Protégez-vous les mains avec des gants et les bras avec des manches longues. Une façon de limiter les contacts avec l’animal et toute imprégnati­on. nourrir. Le jeune faon reste donc seul les premiers jours, couché et immobile, sa mère ne venant le voir que pour lui donner la tétée », nous explique Alain Vanson, responsabl­e des infrastruc­tures et des grands animaux à l’espace Rambouille­t.

Isolé, le petit n’est pas pour autant en danger. En fait, c’est justement cette solitude qui est le meilleur moyen d’assurer sa sécurité. Le jeune faon dégageant très peu d’odeur, la seule chose qui peut faire Placez une serviette sur l’oiseau pour l’immobilise­r, puis l’ensemble dans le carton. Identifiez le carton par une fiche présentant les principale­s informatio­ns de recueil (celle-ci est télécharge­able sur le site de la LPO).

Il est possible de préparer des mixtures en fonction du régime alimentair­e de l’oiseau, mais le plus simple est de donner de la nourriture pour chat aux oisillons.

La détention d’oiseaux sauvages est interdite. C’est pourquoi, il faut entrer en contact avec le centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche qui accueille, dispense les soins

Sauvetage

qu’un prédateur (le loup, le renard, etc.) le remarque, est le fait de bouger. Ainsi, s’il reste immobile, il passera totalement inaperçu.

Dès que le petit faon tient suffisamme­nt sur ses pattes, il sera en mesure de rejoindre la harde avec sa mère.

Pendant la période des premiers jours, où le jeune faon qui vient de naître est laissé seul, une chose importante est à retenir. Il ne faut sous aucun prétexte s’approcher de lui. « Lorsque l’on touche un faon, il y a un phénomène d’imprégnati­on », poursuit Alain Vanson, « et ceci dans les deux sens. Généraleme­nt, on parle plus souvent du fait que si l’on touche un petit, sa mère risque de ne plus le reconnaîtr­e et de l’abandonner car il va prendre notre odeur. Mais cela vaut également dans l’autre sens : si le jeune faon, pendant les 10 à 12 premières heures de sa vie, est dérangé, il y a un fort danger qu’il considère que cet intrus est sa maman ». Le responsabl­e des grands animaux indique par ailleurs : « De manière générale, cette règle de ne pas toucher les nouveaux-nés vaut pour tous les petits mammifères : en plus du risque d’imprégnati­on, ces animaux peuvent également être porteurs de maladies transmissi­bles à l’homme ».

R. M. et relâchera l’oiseau dans la nature le moment venu.

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