Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Il abrite l’apothicairerie de l’hôpital
L’histoire de la médecine est particulièrement riche à Saint-germain-en-laye : entre l’inventeur des dentiers en porcelaine, l’asepsie imaginée par le Dr Clerc ou Gaston Contremoulins, pionnier de la radiologie, l’hôpital est un creuset de novateurs. Il abritait aussi un rare patrimoine : une apothicairerie (pharmacie) parfaitement conservée dans laquelle a été installé le bureau du pharmacien en chef. Des pots en faïence de Saint-cloud ou de Nevers (XVIIE siècle), des faïences de Sceaux (aujourd’hui disparues), un mortier en bronze de Louis XIV, des statues de sainte Anne, la vierge et l’enfant…
En 1980, à l’occasion d’une exposition au Manège royal intitulée Images et mémoire d’une ville, le contenu des armoires a été exposé. Celuici ne réintégrera pas l’hôpital, mais les sous-sols de la mairie avant de trouver une place dans l’ancienne bibliothèque. La collection est vaste : environ quatre-vingts pots de médicaments et décoctions diverses…
Tableau volé
D’où provient l’apothicairerie aujourd’hui exposée dans l’ancienne bibliothèque ? La thèse officielle évoque l’hôpital général (hospice) que Mme de Montespan, ex-favorite du roi, avait installé à l’actuel Prieuré. Mais René Sliosberg ancien médecin de l’hôpital, évoque l’hypothèse de l’hôpital de la Charité de Saint-vincent-depaul, construit près de la place de la Victoire et aujourd’hui entièrement démoli. Quoi qu’il en soit, c’est en 1881 que l’apothicairerie rejoindra l’hôpital qui vient alors d’être construit.
Enfin, parmi les collections municipales, qui sont actuellement stockées dans les réserves de la Ville on peut trouver notamment le tableau L’escamoteur de Jérôme Bosch qui fut volé par Action directe.