Des associations réclament l’arrêt de l’épandage de pesticides

Le 20 mai dernier, plusieurs associations se sont regroupées pour adresser à Philippe Tautou, président de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPS&O), un courrier demandant l’arrêt immédiat de l’épandage des pesticides, et notamment du glyphosate, dans les rues, parcs et jardins publics mais aussi dans les cimetières et aux abords des écoles, crèches et garderies de la communauté urbaine.

Le courrier étant resté sans réponse, Françoise Mezzadri, présidente de l’association trielloise Pissefontaine Environnement, a lancé une pétition sur la plateforme en ligne Change. org. Pétition qui, à ce jour, a rassemblé plus de 550 signatures.

« C’est un beau score », estime Bernard Destombes, président de L’ADIV Environnement, co-signataire du courrier initial. « Cette pétition rassemble audelà de nos associations. C’est la preuve que le sujet inquiète et qu’il faut y apporter des

Le président de la communauté urbaine réagit favorablement à la demande des associations : « Je suis d’accord sur le principe. Je l’avais déjà dit lorsque j’étais président de la communauté d’agglomération des deux rives de Seine. Comme tout, il faut que les choses se mettent en place, car je ne suis pas le seul à décider. » Le président en appelle par ailleurs à ces mêmes associations réponses adaptées. À L’ADIV, nous déplorons notamment que Philippe Tautou, qui est également maire de Verneuilsur-seine, ait fait voter au conseil municipal de juin 2015 la charte régionale de la biodiversité mais ne prenne toujours pas la mesure de l’urgence concernant les produits pour qu’elles puissent réaliser un travail de communication auprès notamment de ceux qui s’offusqueraient de voir de la végétation non traitée sur les trottoirs et autres espaces publics. « Les particuliers ne comprennent pas cette démarche et estiment qu’on ne fait plus le travail d’entretien. C’est le rôle des associations de leur expliquer. » phytosanitaires ». Cette charte diffusée sur le site Internet de Verneuil-sur-seine explique en effet « l’attachement de la municipalité au patrimoine naturel avec un objectif de développement durable, équilibré et de préservation du vivant ».

« Je suis scandalisée »

« Pourtant, ajoute Françoise Mezzadri, ces phytosanitaires et notamment le glyphosate sont particulièrement toxiques, on les soupçonne d’être cancérigènes. Quand je vois que les agents municipaux pulvérisent avec masques et gants à quelques mètres des enfants qui entrent à l’école, je suis scandalisée ! Surtout quand on sait que de nombreuses autres municipalités comme Fontainebleau sont déjà passées au zéro phyto et que des alternatives saines comme le désherbage thermique existent ! »