Tensions à la maison de retraite Eleusis

Les salariés de la maison de retraite Eleusis (groupe Domusvi) de Poissy sont en colère et ils le font savoir. Lundi matin, ils étaient une vingtaine à manifester devant l’entrée du bâtiment rue de Chambourcy, protestant contre les mesures prises par la direction ces derniers mois. « Depuis mars, il y a eu deux postes d’aide-soignant supprimés, explique un délégué syndical CGT, membre de l’entreprise depuis une quinzaine d’années. Il y a aussi eu une suppression des formations individuelles qui permettent une hausse des salaires. À cause de la surcharge de travail, on dénote de nombreux arrêts maladie, ces derniers temps. Nous dénonçons un harcèlement de la direction qui a un vrai impact sur le moral des salariés. »

La maison de retraite médicalisée Eleusis de Poissy, fondée en 1995, compte à ce jour 60 salariés. 85 personnes âgées y résident. « Il manque des postes que la direction ne veut pas remplacer, peste une aide médico-psychologique. C’est un manque de respect. On continuera à faire grève tant qu’on n’aura pas obtenu satisfaction. »

Domusvi répond

Lundi, des négociations se sont déroulées tout au long de la journée en présence de Mario Tanvez, le directeur de l’établissement et du directeur régional du groupe Domusvi. « Un dialogue assez long a eu lieu avec les syndicats, assuret-on du côté de Domusvi. Il n’y a eu aucune suppression de postes depuis janvier, seulement des aides-soignants qui ont été réaffectés vers d’autres tâches. Nous sommes en parfaite adéquation avec ce que préconise l’agence régionale de santé. Quant aux formations, elles n’ont pas été supprimées, seulement repoussées pour des raisons de calendrier. »